Les médecins réclament une information plus ciblée

La visite médicale a-t-elle vécu ? C’est bien l’évolution qui semble percer, en tout cas pour la visite « traditionnelle », au travers de l’étude réalisée par la société de conseil Cosmobay-Vectis auprès d’une population de 200 généralistes. Certes, les visiteurs médicaux restent leur source d’informations privilégiée sur les médicaments, à égalité avec la presse (41 %). Les réunions professionnelles, avec un taux de réponses de seulement 8 %, les congrès (5%) ou encore Internet (5%) sont à la traîne.

Mais la donne est en train de changer avec la nouvelle génération de praticiens. Les moins de 40 ans se disent bien plus sensibles à l’information diffusée dans la presse (55 %) qu’à la visite médicale, source prioritaire pour seulement 25 % d’entre eux. Ils hésitent de moins en moins à recourir à Internet. Si l’utilisation de ce canal est encore modeste (10 % de répondants), « son expansion est exponentielle », souligne l’étude.

Crédibilité : peut mieux faire

Reste que les médecins veulent que cela change : près de 4 sur 10 ont déjà réduit ou vont réduire le nombre de passages dans leur cabinet. Ce n’est pas pour autant qu’ils rejettent tout contact avec les délégués des laboratoires pharmaceutiques. Encore faiblement perçus, les changements apportés par les laboratoires vers une information plus personnalisée, plus interactive, et plus ciblée, vont dans le bon sens selon les médecins. Les laboratoires ont encore « des efforts à fournir », souligne Cosmobay-Vectis. Et notamment en termes de crédibilité : sur une échelle de 10, l’industrie recueille la note de 5,8.