Le réchauffement étend la menace du chikungunya à l’Europe

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Publié le 22 mars 2008
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Albanie, Bosnie et Herzégovine, Croatie, Grèce, Espagne, France (Côte d’Azur et Corse), Italie, Monténégro, Pays-Bas, Serbie, Slovénie et Suisse. Il ne s’agit pas d’un circuit touristique mais des lieux où Ædes albopictus, moustique vecteur du chikungunya, a été identifié, selon la cartographie établie par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies*.

Ce passager clandestin n’est pas difficile : transports aériens, fluviaux ou routiers, tout lui est bon pour découvrir un nouveau pays.

Et pour s’y installer, il est peu regardant : des températures hivernales clémentes (excédant régulièrement 0 °C au cours du mois de janvier), au moins 500 mm de précipitations annuelles, un été pas trop sec et des températures estivales comprises entre 25 et 30 °C.

Ægypti plus dangereux que albopictus

Ces critères laissent donc craindre des épidémies qui ne seraient pas exclusivement circonscrites à l’île de la Réunion ! D’autre part, le réchauffement climatique convient également à une autre espèce d’Ædes, Ædes ægypti. Celui-ci transmet non seulement la maladie du chikungunya mais aussi la dengue et la fièvre jaune. Et pour couronner le tout, Ædes ægypti a déjà pris ses quartiers dans l’île de Madère au Portugal. A 1 h 30 d’avion de Lisbonne…

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* wwx.eurosurveillance.org/EDITION/v13n07/080214_4.asp