Huit astuces pour les insomniaques

A un moment donné de leur vie, sept Français sur dix se plaignent de ne pas assez dormir. Malgré tout, 85 % d’entre eux ne pensent pas à consulter. L’insomnie touche aussi bien les petits que les grands et reste une plainte subjective. Face au lancinant « Je ne dors pas », trois questions sont à poser : « Depuis quand ? », « A quel moment ? » et « Quel est le retentissement diurne ? » Si l’insomnie date de moins de trois semaines, il s’agit d’une insomnie transitoire à prendre en charge par des hypnotiques adaptés. Si elle dure depuis plus de quatre semaines, c’est une insomnie chronique.

Au cours de la conférence consacrée à la place de l’officine dans la prise en charge du sommeil et de ses troubles, le Dr Michel Lecendreux, psychiatre à l’hôpital Robert-Debré (Paris), a indiqué huit astuces pour améliorer le sommeil.

1. Créer un environnement compatible avec le sommeil (une chambre à coucher n’est pas un lieu de vie, elle est avant tout faite pour dormir).

2. Utiliser le lit pour dormir et non pour manger, téléphoner, travailler, écouter de la musique…

3. Diminuer le temps passé au lit à ne pas dormir (télévision…).

4. Se relever en cas d’éveil prolongé et ne surtout pas rester allongé à ruminer les problèmes.

5. Eviter l’exercice physique ou intellectuel soutenu avant de se coucher.

6. Maintenir des horaires de lever et de coucher réguliers, y compris le week end.

7. Ne pas consulter l’heure en permanence au cours de la nuit.

8. Recréer un rituel d’endormissement rapide, simplifié et efficace.

Outre ces précieux conseils, le rôle des pharmaciens est important dans l’écoute de la plainte du patient, pour l’aider à ne pas culpabiliser de prendre des médicaments s’ils sont nécessaires. « Non, les médicaments ne rendent pas fous, non ils n’entraînent pas tous une dépendance », a conclu Michel Lecendreux.