HÉPATITE C : Contamination limitée mais mortalité en hausse jusqu’en 2020

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Publié le 12 juillet 2003
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Si un Français sur cent est aujourd’hui infecté par le virus de l’hépatite C, l’incidence des nouvelles contaminations a diminué de 40 % en dix ans.

Deux mesures sont à l’origine de cette baisse significative : d’abord, le contrôle des transfusions sanguines (actuellement le risque de contamination par transfusion est estimé à une hépatite pour 6,65 millions de dons) ; ensuite, l’emploi de matériel à usage unique allié à l’amélioration des règles d’hygiène. Pour autant, une augmentation du nombre de cancers hépatocellulaires et de décès liés au VHC est attendue jusqu’en 2020. Tel est le constat de l’expertise collective de l’INSERM consacrée à la transmission nosocomiale et à l’état de santé des personnes atteintes d’hépatite C. Aujourd’hui, le risque est surtout lié à l’hémodialyse et à l’usage de drogue intraveineuse. « Mais le risque de transmission entre soignant infecté et patient existe, même s’il est faible, ajoute Lucien Abenhaim, directeur de la Direction générale de la santé. Un groupe de travail va étudier les conséquences de ce risque sur l’activité professionnelle de certains soignants : chirurgiens, dentistes… »

Quant aux personnes infectées, les experts soulignent l’importance de développer et de systématiser l’étude de leur qualité de vie, pour adapter la prise en charge.

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