CONTRACEPTION : Les dispositifs intra-utérins prescriptibles en première intention

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Publié le 10 décembre 2004
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Les Françaises sont les championnes du monde pour l’utilisation des méthodes de contraception, et pourtant le nombre d’IVG n’a pas diminué depuis sa légalisation. Ce paradoxe figure dans le rapport « Stratégies de choix des méthodes contraceptives chez la femme », rédigé sous l’égide de l’ANAES, de l’Afssaps et de l’INPES. Les données recueillies permettent de dégager cinq points essentiels, allant parfois à l’encontre des habitudes de prescription.

– La contraception oestroprogestative reste une des méthodes de première intention, à condition de la prescrire après avoir éliminé la présence de risques cardiovasculaires. « Il n’y a aucune justification scientifique permettant de privilégier les pilules les moins dosées dans ce domaine », assure le Dr Yves le Noc, président du groupe de travail.

– Les dispositifs intra-utérins ne sont pas réservés aux femmes multipares, ils peuvent s’adresser aux nullipares en première intention. Aucun risque de stérilité tubaire n’a été démontré. Les complications infectieuses, tant redoutées, sont liées à l’inflammation pelvienne consécutive à la pose et leur survenue se limite aux trois semaines s’ensuivant.

– La pilule microprogestative est aussi efficace que les oestroprogestatifs mais elle implique une prise rigoureusement régulière. Elle doit être proposée en cas de contre-indication à la contraception oestroprogestative.

– L’aménorrhée lactationnelle en post-partum – lorsque que l’allaitement est exclusif – se révèle aussi efficace qu’une contraception orale. Les experts dénoncent des prescriptions trop systématiques de progestatifs à la sortie de la maternité.

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– La contraception d’urgence par progestatif seul n’est pas efficace à 100 %. Son utilisation opportuniste est moins fiable qu’une méthode en continu.