conseils aux patients

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Publié le 23 août 2008
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Inciter à consulter

– Une toux sèche, persistant plus d’une semaine, même sans fièvre, doit conduire à consulter un médecin. Parmi les diagnostics possibles figure en effet la coqueluche.

Le nom de la maladie devrait son origine au bruit que produit la reprise inspiratoire et qui évoque le chant du coq.

– La protection vaccinale dure en moyenne 10 ans. La maladie affecte les adultes et les adolescents anciennement vaccinés. Ces derniers sont responsables de la transmission de la maladie aux très jeunes nourrissons non vaccinés ou incomplètement vaccinés.

– Si la pathologie n’a pas de conséquences sévères chez l’adulte et peut même passer inaperçue, les nourrissons, en revanche, font des formes graves parfois mortelles.

Respecter le traitement prescrit

– Le traitement antibiotique est prescrit au sujet malade et selon le cas à son entourage immédiat (antibioprophylaxie). Il permet de réduire rapidement la contagiosité de la maladie. Le retour à la collectivité est autorisé après 5 jours de traitement ou 3 jours si l’antibiotique prescrit est l’azithromycine.

– Préciser au patient qu’il faut bien respecter la durée de traitement indiquée par le médecin pour assurer la guérison complète de la coqueluche. Cette durée peut aller jusqu’à 14 jours pour l’érythromycine, la josamycine et le cotrimoxazole. Elle est de 7 jours pour la clarithromycine et de 3 jours pour l’azithromycine.

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– La toux de la coqueluche est particulièrement gênante. Expliquer qu’il est inutile d’augmenter les doses des antitussifs prescrits : leur efficacité ne sera pas augmentée contrairement aux effets indésirables.

– Prévenir les patients que la toux peut parfois persister plusieurs semaines (« tic coquelucheux »).

Expliquer le traitement antibiotique

– Certains antibiotiques se prennent de préférence avant les repas (érythromycine), d’autres au cours des repas (cotrimoxazole), d’autres encore de manière indifférente (azithromycine, clarithromycine).

– Conseiller au patient de signaler à tout médecin le traitement en cours car les antibiotiques utilisés peuvent être à l’origine d’interactions médicamenteuses.

– Mettre en garde contre la possibilité de survenue d’effets indésirables digestifs (nausées, vomissements, gastralgies, diarrhées), notamment avec l’érythromycine. Dans tous les cas, il ne faut pas arrêter le traitement sans avis médical. Le cas échéant, le médecin pourra proposer une thérapeutique alternative mieux supportée.

Prévenir la contamination de l’entourage

– Inciter le patient à bien respecter la période d’isolement.

– Il doit aviser de sa maladie le plus rapidement possible son entourage familial, social ou professionnel, notamment s’il fréquente des sujets à haut risque (nourrissons non ou incomplètement vaccinés, femmes enceintes, sujets atteints de maladies respiratoires chroniques, parents de nourrissons non encore vaccinés).

Ces personnes doivent consulter leur médecin traitant en cas d’apparition de toux dans les 21 jours qui suivent le dernier contact. Si le malade travaille dans un établissement de santé, il doit prévenir la médecine du travail le plus rapidement possible.

– Dans tous les cas, une toux persistante doit conduire à éviter tout contact avec des nourrissons non vaccinés ou incomplètement. Il s’agit en particulier des nourrissons de moins de 16 mois n’ayant pas reçu 3 injections de vaccin anticoquelucheux et des nourrissons âgés de plus de 16 mois n’ayant pas encore reçu 4 doses de vaccin.

– Durant la maladie, inciter à respecter des mesures d’hygiène vis-à-vis de son entourage (même s’il n’y a pas de nourrissons) afin de tenter d’interrompre la chaîne de transmission : lavage soigneux et fréquent des mains avec du savon (après avoir éternué, toussé ou s’être mouché, avant la préparation d’un repas…), utilisation de mouchoirs en papier. Mettre sa main devant la bouche en cas de toux ou d’éternuements et se détourner des autres, ne pas échanger les objets personnels (serviettes de table, gants de toilette…), porter un masque chirurgical et le changer toutes les 4 heures ou lorsqu’il est mouillé.

Penser à bien aérer les pièces, ne pas les surchauffer. Eventuellement humidifier l’atmosphère et l’assainir au moyen d’un diffuseur d’huiles essentielles (eucalyptus, niaouli, etc.).

– L’idée selon laquelle la coqueluche se guérirait après un vol en avion est fausse voire dangereuse puisque la contagiosité demeure quoi qu’il en soit.

Informer sur la vaccination

– Inciter les jeunes adultes susceptibles de devenir parents à réaliser un rappel vaccinal.

– En cas de grossesse, vérifier la vaccination des membres du foyer : un rappel est recommandé pour le père et les enfants s’ils n’ont pas reçu de vaccination contre la coqueluche au cours des dix dernières années. La maman sera vaccinée le plus vite possible après l’accouchement.