Bronchiolite : Les recommandations

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Publié le 6 décembre 2003
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Une conférence de consensus de septembre 2000 liste les critères de gravité justifiant une hospitalisation en cas de bronchiolite aiguë du nourrisson* (en fait, dans les rares cas où elle met en jeu le pronostic vital).

L’ANAES rappelle que le médecin est seul apte à juger d’un facteur de gravité nécessitant l’hospitalisation, en tenant compte notamment des observations des parents (« malaises », troubles du comportement, antécédents, caractères traînant de la gêne respiratoire) et de l’environnement de l’enfant (capacité des familles en termes de surveillance, de compréhension, d’accès aux soins, conditions de vie l’enfant…). L’aggravation de l’état impose une réévaluation médicale rapide.

En matière de traitement, la kinésithérapie respiratoire est recommandée. En revanche, aucun traitement médicamenteux ne se justifie selon l’ANAES (ni bronchodilatateurs, ni corticoïdes, ni antiviraux, ni antibiotiques, ni mucolytiques, et encore moins antitussifs !).

Au plan pratique, le fractionnement des repas, l’épaississement des biberons, le couchage sur le dos à 30° et de fréquents lavages de nez sont préconisés.

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* Altération de l’état général, apnée/cyanose, fréquence respiratoire #gt; 60/min, âge #lt; 6 semaines, prématurité #lt; 34 semaines d’aménorrhée (âge corrigé #lt; 3 mois), cardiopathie sous-jacente, pneumopathie chronique grave, saturation artérielle transcutanée en O2 #lt; 94 % au repos, troubles digestifs compromettant l’hydratation (déshydratation avec perte de poids #gt; 5 %), difficultés psychosociales, présence d’un trouble de ventilation confirmé par une radio.