Baromètre santé 2005 : Le recours à la pilule du lendemain progresse

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Publié le 25 mars 2006
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En matière de santé, les Français se disent bien informés. C’est en tout cas ce qui ressort du « Baromètre santé 2005 » récemment présenté par l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé. Sur les 30 000 sondés, neuf sur dix se déclarent « plutôt » ou « très bien informés », notamment à propos du tabac, de l’alcool et du sida.

Contraception: la pilule du lendemain en progression.

Cette édition du « Baromètre santé » fait aussi apparaître une hausse du recours à la contraception d’urgence. Depuis 2000, date de l’accès libre à la pilule du lendemain en officine, il est passé de 8,4 % à 13,7 %. Mais seules 11,7 % des femmes connaissent le délai maximal d’utilisation de cette pilule (72 h). Etrangement, plus la tranche d’âge augmente, moins la personne semble informée de ce délai. Elles sont 28,7 % des femmes de 15-19 ans à le connaître, un taux qui passe à 11,7 % pour les 25-34 ans et à 6,3 % pour les 45-54 ans.

Le fait que l’achat de la contraception d’urgence ne nécessite pas l’obtention d’une ordonnance est d’abord connu des plus jeunes (15-24 ans) et plus majoritairement des jeunes filles. Trois circonstances principales amènent à la prise d’une pilule du lendemain : un problème de préservatif (32,5 %), un problème de pilule (24,9 %) et un rapport sexuel non protégé (21,8 %). Par ailleurs, le recours au préservatif lors du premier rapport sexuel, qui a fortement et régulièrement augmenté entre 1987 et 2002 (de 15,2 % à 86,7 %), se maintient à ce niveau.

Les antidépresseurs avant la psychothérapie

. Pour la première fois, le « Baromètre santé » aborde la santé mentale, notamment les troubles dépressifs. 7,8 % des personnes interrogées ont souffert d’un trouble dépressif caractérisé au cours des 12 derniers mois. Parmi celles qui ont eu recours aux soins, seulement 67,4 % ont bénéficié d’au moins un des traitements validés en cas de dépression (antidépresseurs, psychothérapie, millepertuis). Les antidépresseurs sont les traitements les plus utilisés (59,4 %) alors que la psychothérapie n’a été employée que dans 28,2 % des cas et que les traitements traditionnels à base de millepertuis ne sont quasiment pas représentés (1,6 %). Il faut noter que d’autres traitements qui ne ciblent pas la dépression ont largement été utilisés : les anxiolytiques (46,7 %) et le soutien psychologique (26,4 %). 62 % des personnes soignées déclarent que leurs problèmes ont diminué suite à l’aide reçue et 18,4 % qu’ils ont disparu. Le niveau d’amélioration ne fluctue pas significativement, qu’il s’agisse d’un traitement de nature pharmacologique, psychologique ou autre.

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Les patchs antitabac toujours en vogue.

La consommation de tabac continue de baisser et, parmi les fumeurs, 59,9 % ont envie d’arrêter (58,7 % en 2000). L’arrêt volontaire radical reste le moyen majoritairement envisagé (50,8 % des fumeurs) et les patchs antitabac gagnent 6 points comme moyen envisagé (de 18,5 % à 24,7 %), au détriment de l’arrêt par réduction progressive du nombre de cigarettes (de 29,1 % à 23,3 %).