ASTHME INFANTILE : La pollution a bon dos…

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Publié le 18 janvier 2003
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Inquiétant. La prévalence de l’asthme chez l’enfant double tous les dix ans. Mais pour quelles raisons exactement ? Les experts allergologues réunis à la veille des 11es Journées parisiennes de l’allergie ont tenté d’élucider cette question. La responsabilité de la pollution a bien sûr été soulevée. « Les expériences effectuées en laboratoire démontrent que les particules de diesel associées aux allergènes exacerbent la réaction allergique », explique le Pr Marc Humbert, pneumologue à l’hôpital Antoine-Béclère (Paris). Au Japon, on a constaté plus d’allergies aux pollens de bouleau pour une même quantité inhalée chez des personnes habitant près d’une route. Que les habitants des grandes villes ne s’enferment pas pour autant ! Car si la pollution joue un rôle dans la survenue des allergies, il est bien moindre (100 fois selon Marc Humbert) que celui des conditions de vie actuelles. Ainsi, la présence de moquette, le chauffage électrique et les animaux familiers font le lit des allergènes et de l’asthme infantile. Sans oublier, on ne le répétera jamais assez, le tabagisme maternel qui est à l’origine de 50 % des allergies chez l’enfant.

Les jeunes Français d’aujourd’hui sont aussi particulièrement exposés à de petites épidémies respiratoires. Mode de garde en collectivité oblige. Marc Humbert confirme : « Un enfant potentiellement asthmatique va développer un asthme plus facilement s’il fréquente une crèche. » Même si, paradoxalement, ses habitudes d’hygiène satisfaisantes raréfient l’exposition aux allergènes.

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