Antipsychotiques

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Publié le 25 avril 2009
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Pensez-vous à alerter vos patients sous traitement antipsychotique de la nécessité de surveiller leur transit intestinal ? L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé le rappelle dans son dernier bulletin Vigilances (n° 44, mars 2009). La prise en charge rapide d’une constipation sous traitement antipsychotique est une des mesures à prendre pour éviter des complications graves, au même titre que la surveillance de signes cliniques plus anodins comme des douleurs abdominales accompagnées de vomissements et/ou de diarrhées. L’attention doit être d’autant plus importante que le patient prend de façon concomitante d’autres médicaments susceptibles de provoquer une constipation ou s’il a des antécédents de colopathie ou de chirurgie abdominale basse. Les complications graves des traitements antipsychotiques (colite ischémique, nécrose intestinale) surviennent surtout chez des patients traités par des phénothiazines ou la clozapine.

Une enquête de pharmacovigilance a montré que plus de la moitié des patients développant ces complications graves prenaient plusieurs antipsychotiques et qu’un patient sur deux absorbait aussi un médicament doté de propriétés anticholinergiques (un antiparkinsonien par exemple). Or, près de quatre patients sur dix développant ces complications graves décèdent faute de diagnostic précoce et/ou à cause d’une décompensation rapide…

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