11 % des officines dans le rouge

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Publié le 11 avril 2009
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L a situation s’est beaucoup dégradée. En 2007, 20 % des officines présentaient un découvert bancaire, elles sont 36 % en 2008. » C’est ainsi que Philippe Besset, président de la commission Économie de la FSPF a planté le décor pour présenter les résultats d’une enquête menée par le syndicat sur la trésorerie des officines en 2008. D’après cette étude à laquelle 3 372 titulaires ont répondu, 11 % des officines s’avèrent déficitaires en 2008, 18 % ont des bénéfices inférieurs à 4 % du CA et 33 % déclarent une rentabilité comprise seulement entre 4 et 8 % du CA. Bref, d’une façon générale, 77 % des officinaux indiquent que leur trésorerie s’est dégradée en 2008 et 19 % qu’elle s’est stabilisée. Seul un tout petit 3 % a pu constater une amélioration.

Décisions drastiques

L’enquête permet aussi d’esquisser un « profil à risque » type. Il apparaît que ce sont les officines de la région Poitou-Charentes, de l’Auvergne et de la Provence-Alpes-Côte d’Azur qui souffrent le plus. Et ce d’autant qu’elles sont situées en centre-ville et dirigées par un titulaire endetté et installé depuis moins de 5 ans. Autre critère, la taille de la pharmacie. 65 % des officines dont les voyants sont dans le rouge font moins de 1,5 million d’euros de chiffre. Face à un tel constat, trois pharmaciens sur 4 ont dû prendre des décisions de gestion pour s’adapter. C’est ainsi que 52 % des titulaires ont diminué leurs prélévements, 39 % ont décidé de geler ou reporter leurs investissements, 33 % ont adopté la même ligne de conduite sur les embauches, 20 % ont gélé les salaires de leurs collaborateurs et 11 % se sont résignés à licencier. Pour le moment 22 % ne savent encore pas ce qu’ils vont faire.

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