Transactions : marché plus atone à Paris et dans l’Ile-de-France

© Montparnasse et les Invalides de nuit à Paris - Laurent Lefort

Transactions : marché plus atone à Paris et dans l’Ile-de-France

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Publié le 21 octobre 2016
Par Francois Pouzaud
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En parallèle d’une enquête décryptant les cessions d’officines parue dans son édition papier du 15 octobre 2016, Le Moniteur des pharmacies s’est livré à un tour de France pour analyser le marché de la transaction. En Ile-de-France et dans la Capitale, le fossé entre l’offre et la demande fige les volumes.

« L’écart entre l’offre et la demande peut aller jusqu’à 20 points, les vendeurs qui ont acheté à prix élevé entre 2000 et 2008 ont du mal à accepter la baisse des prix et préfèrent conserver leur outil de travail et en vivre décemment », explique Christian Hayaud, du cabinet Villard. « Les affaires sont très compliquées à dénouer », confirme Philippe Boudrey de DGM Conseils. Concurrence et offensive de pharmacies discount, surconcentration des officines parisiennes, loyers élevés sont autant de facteurs qui renforcent l’attentisme des acquéreurs. L’animation du marché dans la Capitale se concentre dans les quartiers populaires des arrondissements périphériques (13e, 17e, 18e, 20e arrondissements). 
Dans les 9e, 10e et 11e très recherchés, les fonds restent survalorisés : seules les petites et moyennes pharmacies sont à des prix abordables. Pour relever le défi de l’exercice officinal dans Paris intramuros, « les jeunes diplômés n’hésitent plus à s’installer d’emblée en enseigne, profitant ainsi de l’accompagnement et de l’offre de financement proposés par certains groupements comme Leader Santé, Pharmavie, Pharmavance, Giropharm ou Pharmactiv », rapporte Marie-Gabrielle Tingaud de Channels

En Ile-de-France, les quartiers populaires du Val d’Oise et de la Seine-Saint-Denis sont très prisés par les acquéreurs d’origine africaine et maghrébine. 
Les affaires des quartiers populaires de la banlieue Est, en raison de prix bas, attirent davantage les acquéreurs que celles des quartiers très résidentiels de la banlieue Ouest. En s’éloignant de Paris, les choses se compliquent. « Les acquéreurs craignent la désertification médicale dans les zones les plus reculées d’Ile-de-France », explique Philippe Boudrey.

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Lisez aussi l’enquête Les cessions d’officines se réveillent, publiée dans Le Moniteur des pharmacies N° 3146 du 15 octobre 2016.