- Accueil ›
- Business ›
- Transactions ›
- Cession ›
- Retour aux valeurs sûres
Retour aux valeurs sûres
Face à la crise, les obligations reviennent en grâce car elles protègent leur porteur des mauvaises surprises et offrent de beaux rendements. Mieux vaut donc miser sur les placements chers à nos aïeuls.
Le Livret A, qui rapportait 4 % il y a quelques mois, n’en rapporte plus que 2,5 % aujourd’hui. Les comptes rémunérés plafonnent à 2 % net. La pierre a vu sa valeur chuter de 5 à 10 %, et ce n’est pas fini. Quand au marché actions, faut-il le rappeler, il a perdu 42 % l’an dernier, et déjà 20 % supplémentaires depuis le début de l’année. Qu’est-ce qui rapporte encore un peu, dans ce paysage d’après-crise ? Les obligations. Et, oui, les bonnes vieilles oblig’ de nos grands-parents. Elles ont assuré pendant des décennies les retraites de millions de Français et ont été oubliées. Or, elles reviennent en avant. Il ne s’agit pas des obligations d’état, considérées comme absolument fiables, mais au rendement faible (environ 3,5 % annuel), mais des obligations « Corporate ». Elles sont émises par de grands groupes qui ont du mal à financer leurs investissements, puisque les banques ne font plus crédit et que le recours à la bourse est impossible. Ces émissions sont (légèrement) plus risquées que celles d’état, en revanche elles affichent des rendements bien supérieurs à celui des OAT. Il y a trois moyens d’acheter des obligations.
Le moins facile : acheter en direct
Certains établissements, comme Altaprofits ou Swiss Life, permettent à leurs clients d’accéder en direct aux émissions d’obligations, souvent réservées aux institutionnels. On peut aussi acheter en bourse. Les obligations s’y échangent facilement, mais la mécanique du cours est complexe. En effet, ce cours évoluera en fonction du taux du marché. C’est compréhensible : si une obligation de 100 euros rapporte, par exemple, 10 euros, son rendement sera de 10 %. Mais si les taux du marché sont à 5 %, tout le monde achètera cette obligation à 10 %. Son cours, devant une telle demande, va monter jusqu’à ce que son rendement soit égal à celui du marché. Dans notre exemple, il va monter jusqu’à 200 euros. Car 200 euros qui rapportent 10 euros donne un rendement de 5 %. Voila comment le cours des obligations peut monter et descendre en bourse en fonction des taux d’intérêt du marché à un moment donné. Aujourd’hui, les meilleures occasions sont les obligations classiques sur deux à cinq ans de grandes sociétés industrielles. Exemple : l’obligation Schneider Electric 2013, qui servira chaque année un coupon de 5,91 % par an pendant 5 ans.
Le plus simple : les fonds spécialisés
Depuis quelques mois, les établissements ont profité des rendements élevés (7 à 9 %, parfois plus) que procurent les dernières émissions des grandes sociétés cotées pour créer de nouvelles gammes de fonds. Une opportunité pour les investisseurs qui peuvent, en plus, profiter d’une amélioration du cours des titres détenus par ces Sicav, si les taux d’intérêt du marché baissent. A suivre aussi, tous les fonds investis en obligations convertibles (emprunts pouvant être remboursés en actions). Ils permettent de profiter du « parachute » obligataire et de parier sur un redressement du marché boursier, grâce au « remboursement possible des obligations en actions, très intéressant dans l’environnement de marché actuel », comme le souligne Anthony Vallée, gérant de JPMorgan AM.
Les moins gourmands : les trackers
La gamme des trackers « obligations » compte déjà une trentaine de références et s’élargit sans cesse. Les trackers permettent de parier sur l’évolution d’un marché sans acheter les valeurs. C’est un moyen facile, rapide et pas cher d’investir (pas de droits d’entrée et des frais annuels de gestion de 0,15 à 0,3 %). Attention, leur valeur peut baisser de quelques pourcents par an car ils subissent l’évolution des taux d’intérêt, de l’inflation et de la date d’échéance des obligations qu’ils ont en portefeuille. Notre choix va plutôt aux trackers d’obligations privés : le iBoxx euro Liquid Corporate d’Ishares, +5,7 % depuis trois mois, ou le Lyxor EuroMTS CoverBond Agregate, qui réplique des obligations « sécurisées » de grands établissements financiers, garantis par des hypothèques ou des prêts du secteur public.
- Pharma espagnole : 9 milliards d’investissements et une réforme en vue
- Réforme de la facture électronique, mode d’emploi
- Mon espace santé : un guide pour maîtriser l’accès et la consultation
- Fraude à la e-CPS : l’alerte discrète mais ferme de l’Agence du numérique en santé
- Pharmacie de Trémuson : une officine bretonne pionnière en RSE et qualité
- Comptoir officinal : optimiser l’espace sans sacrifier la relation patient
- Reishi, shiitaké, maitaké : la poussée des champignons médicinaux
- Budget de la sécu 2026 : quelles mesures concernent les pharmaciens ?
- Cancers féminins : des voies de traitements prometteuses
- Vitamine A Blache 15 000 UI/g : un remplaçant pour Vitamine A Dulcis
