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Luc Fialletout, directeur général adjoint d’Interfimo
Pharmacien Manager : Quels enseignements tirez-vous de l’étude de la carte de France des prix de cession des officines en 2008 ?
Luc Fialletout : 2008 marque un coup d’arrêt à la hausse des prix de cession des pharmacies. Le prix moyen exprimé en pourcentage du chiffre d’affaire TTC est de 91%, comme en 2007. Cette stabilité apparente est la bienvenue mais elle cache un renchérissement des prix au regard du critère qui compte le plus, celui de la rentabilité. Les prix sont plus élevés en multiple de l’EBE, du fait d’une économie qui s’est considérablement dégradée en 2008. Ils ont atteint un niveau record de 8,7 fois l’EBE. Ce niveau de prix, conjugué à la mauvaise conjoncture, freine la mobilité interne de la profession. Elle a été anormalement basse (baisse de 14 % du nombre de mutations) alors que les départs en retraite continuent d’augmenter (+ 7 %). Le marché est bel et bien bloqué et se cherche. Les vendeurs potentiels ne sont pas décidés à revoir leurs prétentions à la baisse mais, dans un contexte déflationniste qui risque de durer plusieurs mois, ils auraient tort de différer leur décision pour attendre des jours meilleurs. Un certain nombre d’observations peuvent être reconduites : la taille de l’officine reste un critère déterminant du prix de cession bien que l’écart entre petites et grandes officines se réduise un peu. La moyenne nationale cache une dispersion des prix toujours importante. 2008 voit notamment l’émergence de marchés spécifiques des cessions à moins de 65 % et à plus de 115 % qui n’étaient pas significatifs les années précédentes. La SEL est désormais choisie par 58 % des acquéreurs. Les pharmaciens titulaires sont nombreux à investir dans d’autres pharmacies que celles qu’ils exploitent, en prenant des participations au capital des SEL. Attirés par les opportunités de croissance externe, ils sont prêts à surpayer leur acquisition par rapport à la rentabilité dégagée. Ce nouveau marché est responsable de la progression du prix des officines de 400 à 800 000 euros à 90 % du CA TTC.
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