La moyenne descend à 84 % du CA TTC !

Après la timide reprise du marché des ventes de pharmacies en 2010, l’année 2011 donne à nouveau des signes encourageants pour les futurs acquéreurs : les prix baissent à nouveau de 2 points pour se situer en moyenne à 84 % du chiffre d’affaires TTC. En trois ans, les prix ont ainsi chuté de 7 points, se rapprochant doucement mais sûrement de la valeur économique des fonds. Même si le prix de nombre de pharmacies est encore souvent surestimé par rapport à leur rentabilité, cette tendance montre clairement un changement d’attitude des vendeurs. Ceux-ci ont enfin révisé leurs prétentions à la baisse sous la pression des difficultés à trouver un repreneur, ou de manière à pouvoir partir en retraite, parfois même à une date anticipée.

Mais le dynamisme du marché ne repose plus uniquement sur les départs en retraite, lesquels, chaque année, enregistrent toutefois une nouvelle progression et restent la principale cause de transmission des pharmacies.

SARL et SEL continuent à séduire les acquéreurs

Le nombre de mutations a augmenté également en raison d’une part plus importante de ventes forcées sous la contrainte financière et de la poursuite des regroupements d’officines. Les cessions de fonds sont alors passées de 1 090 à 1 250 entre 2010 et 2011 (+ 15 %). C’est sans conteste la bonne surprise de cette mouture 2011 de l’enquête Interfimo, car si la baisse des prix était prévisible, la hausse des volumes n’avait rien d’évident compte tenu du manque de visibilité sur l’officine et des risques financiers pris par les acquéreurs dans une période incertaine. Des risques qu’ils s’efforcent d’atténuer en optant pour l’association. En effet, les pharmaciens accèdent à la titularisation de moins en moins sous forme d’entrepreneur individuel (représentant 6,1 % des modalités des acquisitions, en recul de près de 3 points) et de plus en plus en SARL (35,7 %) et en SEL (55,8 %).

Regain de dynamisme dans les régions

Cette reprise significative de l’activité gagne la plupart des régions. Le taux de rotation régional pour la moyenne France entière passe de 48 (en 2010) à 56 pour 1 000 officines en 2011. Pas moins de 16 régions enregistrent une progression de leur activité, et parmi les plus réactives figurent le Limousin, le Languedoc-Roussillon, la Bretagne et le Nord-Pas-de-Calais, qui présentent des taux supérieurs à 60 mutations pour 1 000 officines. Les régions les moins animées, localisées essentiellement dans l’est de la France, présentent malgré tout un turnover des officines supérieur à celui de 2010. Seule la Haute-Normandie boude la reprise : son taux de rotation régional est en forte baisse.

Interfimo tiendra conférence à Pharmagora

Durant la présentation de son enquête statistique annuelle, le lundi 26 mars lors du salon Pharmagora (14 h à 15 h 30, salle Lyra), Interfimo commentera les faits saillants du marché des transactions en 2011. Interfimo expliquera, au travers des chiffres clés de son étude, que les prix sont dictés de plus en plus par la taille et l’emplacement de l’officine, et de moins en moins par son implantation régionale, même si le soleil et la mer se paient toujours plus cher. Cette société de financement reviendra sur la dispersion des prix entre les officines et sur la transmission de parts sociales qui va devenir la règle avec le développement des SEL. L’intégralité de l’étude sur les prix de cession 2011 et des diaporamas complémentaires seront disponibles sur www.wk-pharma.fr dès mardi 27 mars au matin.