Calculer le nouveau seuil de revente à perte

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Publié le 24 septembre 2005
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Le cabinet Meffre #amp; Grall nous propose l’exemple d’un pharmacien bénéficiant de 45 % de marge arrière sur un produit à prix libre. Ce taux englobe les ristournes conditionnelles non acquises à la date d’émission de la facture (ristourne de volume, RFA et ristourne de progression), la coopération commerciale et les autres services.

Jusqu’au 31 décembre, la marge arrière n’est pas intégrable dans le prix de revente, d’où un SRP à 80. Les grands distributeurs souhaitaient pouvoir vendre au public au prix « trois fois net » et donc que celui-ci soit le SRP.

La marge arrière est intégrable dans le prix de revente. Le pharmacien pourrait donc revendre son produit x en théorie à un prix supérieur ou égal à 60 euros hors taxes aux lieu et place d’un prix actuel de 80 euros, soit une chute du SRP de 25 %. Mais pour éviter une chute brutale des prix via des pratiques de hard discount, des dispositions transitoires ont été prévues pour 2006 (voir cas n° 3). Ceci pour ne par créer des distorsions de concurrence et déstabiliser les petits commerces de proximité.

La marge arrière est intégrable dans le prix de revente, mais le mécanisme d’amortissement de la baisse du SRP prévu en 2006 fait que le pharmacien ne pourra pas baisser ce prix public en dessous de 65,60 euros en 2006.

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Le calcul pour les répartiteurs

Les grossistes bénéficieront d’un SRP qui sera constitué du prix d’achat tel que déterminé ci-dessus, mais affecté d’un coefficient de minoration de 0,9, autrement dit de 10 % de moins dans la fixation de leurs prix. Avec 45 % de marge arrière, le SRP du répartiteur s’obtient en multipliant 65,6 par un coefficient de 0,9, soit un prix de revente de 59,04 euros dans notre exemple.