Rodez : tous unis pour éviter la guerre des prix

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Publié le 3 mai 2003
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A Rodez, les officinaux ont montré qu’ils pouvaient non seulement travailler ensemble mais en plus prévenir à la fois la guerre des prix et l’implantation de concurrents extérieurs à la profession.

« Ayant eu vent de plusieurs projets d’ouverture de centres de parapharmacie, nous avons voulu prendre les devants en captant nous-mêmes le marché, explique Philippe Caussignac, président du syndicat départemental. C’était vital, car nous savions que la zone de chalandise ne permettrait qu’à un seul centre de ce type de vivre. »

L’affaire fut bouclée en quinze jours. Il y a cinq ans, dix-huit pharmaciens de Rodez et des alentours se sont associés et ont déboursé un peu moins de 10 000 euros chacun pour l’acquisition d’un local de 150 m2 au centre-ville et ont réalisé un emprunt pour acquérir 60 000 euros de stock. « Nous avons bien sûr constitué un groupement d’achats et nous avons dû apprendre à travailler ensemble. La progression du chiffre d’affaires est aujourd’hui plus rapide que celle des pharmacies où l’on vend aussi de la parapharmacie, mais pas au même prix. Au total, tout le monde y trouve son compte, et nous avons pu conserver un marché qui aurait été perdu. »

Le centre, qui compte cinq salariés, est dirigé par une pharmacienne. Elle est épaulée par une esthéticienne, une diététicienne et deux vendeuses.

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