Maubeuge : Un officinal fait de la résistance dans un immeuble en démolition

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Publié le 30 mai 2003
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Casque obligatoire. » L’affichette surprend à l’entrée de l’officine exploitée depuis treize ans par Pascal Courtin dans la résidence Le Vilvoorde à Maubeuge. La municipalité prévoit de détruire sept des quatorze entrées – dont celle de Pascal Courtin – de cet immeuble construit en 1977 pour ne laisser debout que 160 des 331 logements et les réhabiliter. « Les travaux de démolition ont commencé dans les étages, nous devons enlever les gravats qui tombent devant notre façade !, peste-t-il. Mon chiffre d’affaires est passé de 762 000 à 609 000 euros. En avril, j’ai perdu 10 %, du jamais vu. Mes clients croient que la pharmacie est fermée. »

Pascal Courtin a refusé l’indemnité d’éviction du bailleur social, qu’il juge trop faible, et le nouvel emplacement qu’on lui proposait, un appartement « trop petit et inexploitable ». Des solutions, il n’en voit guère. « Maubeuge compte onze pharmacies et aucun transfert n’est possible. » Pascal Courtin a donc entamé une action en justice : il réclame 400 000 euros pour partir, le prix de son officine compte tenu des prix de cession dans la région.

La population ne comprend pas et, même si une autre pharmacie est installée à proximité, elle a signé une pétition en faveur de Pascal Courtin.

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