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Les banques continuent de soutenir les jeunes
L’enquête annuelle réalisée par KPMG prédit une baisse des prix de vente des officines en 2009. Les banques seront plus sélectives mais se disent toujours prêtes à soutenir les jeunes qui souhaitent s’installer.
Baisse du nombre de ventes de 30 % en deux ans, pas d’infléchissement des prix de cession, conjoncture économique difficile… Les nuages s’amoncellent sur le marché des transactions. La perspective d’une baisse des prix en 2009 fait donc logiquement l’unanimité chez les officinaux interrogés par KPMG, mais aussi du côté des banques, des cabinets de transactions et des autres acteurs de l’officine (syndicats, Ordre, groupements…). Par rapport à 2008, cet item passe de 22 % à 29 % selon les catégories mais ce sont les cabinets de transactions qui pronostiquent le plus fortement une baisse des prix de ventes (à 82 %). Aucune taille d’officine ne semble épargnée par cette évolution même si les plus importantes restent les moins menacées.
Au vu de son expérience dans d’autres secteurs d’activité, Patrick Bordas, responsable du réseau santé de KPMG, pense que l’on ne pourra pas continuer à vendre de moins en moins d’officines et au même prix. « Il y a des limites au partage de la pénurie. Lorsque l’activité se réduit trop, il arrive un moment où une partie des vendeurs lâchent prise », prédit-il. Il remarque par ailleurs que les prix exprimés en années de bénéfices ont quasiment doublé depuis les années 90 (5 fois l’EBE contre 8,8 fois en 2009 !).
Le rationnement des crédits devrait contribuer au mouvement baissier. « Les ressources sont devenues plus rares et pourtant elles ne restent pas chères avec la baisse des taux à 3,5 %. Les banques seront de plus en plus sélectives sur les dossiers car leur marge bénéficiaire, lorsqu’elles prêtent de l’argent, n’est aujourd’hui que de 1,5 % », explique-t-il. Autrement dit, les acquéreurs ont intérêt à présenter des dossiers en béton.
Un plan de financement sur 12 ans environ
Cependant, s’ils ne sont pas prêts à financer n’importe quoi, 90 % des banquiers interrogés déclarent qu’ils conseilleraient aujourd’hui aux jeunes de s’installer (alors qu’ils n’étaient que 79 % en 2008).
Les résultats de l’enquête ne révèlent pas de tension particulière sur le montant qu’il faut apporter en 2009. « Si l’affaire est au bon prix, dégage une marge satisfaisante et que l’apport est correct, elle se financera encore très bien. »
Mais sur quelle durée ? Dans ce domaine, les banques souhaitent revenir à des pratiques plus orthodoxes. « La durée des financements est stable autour de 12 ans et elles n’envisagent pas d’allongement, bien au contraire ! », souligne Patrick Bordas. Le décalage se creuse donc entre les professionnels du crédit et des pharmaciens trop optimistes qui pensent toujours que leur pharmacie pourrait être financée sur des durées de 15 ans ou plus. L’écart passe de 24 % en 2008 à 33 % en 2009.
L’enquête montre également que les pharmaciens n’ont pas non plus intégré la baisse des taux attendue par les banquiers et les cabinets de transactions. Mais il ne faut pas compter que la baisse des taux compense un manque d’apport personnel ou un prix d’achat trop élevé. « Elle ne dopera pas le marché en volume et ne rendra pas davantage les acquéreurs solvables. Elle n’aura jamais le même impact qu’une baisse des prix », conclut-il.
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