Les 7 critères de choix d’un bon emprunt

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Publié le 15 mars 2008
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Avant de négocier avec les banques, voici les sept points essentiels liés au financement et aux modalités des prêts d’installation à connaître selon le réseau CGP.

1 – La quotité

Elle est déterminée en fonction du prix payé, de l’apport personnel, mais surtout des capacités de remboursement générées par l’exploitation, calculées à partir de l’EBE. Elle ne dépasse pas en règle générale 100 % du fonds.

2- La durée

Elle est le plus souvent de 12 ans, mais certaines banques proposent des durées de 15 ans, renchérissement du prix des officines oblige.

3- Le tau

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Le choix d’un taux fixe apporte la sécurité au niveau du montant des remboursements. Mais un taux variable est notablement moins cher. La différence de coût peut-elle compenser la prise de risque ? Avec l’évolution actuelle, le prêt à taux fixe conserve la faveur des emprunteurs. Mais il ne faut jamais s’arrêter au seul taux et étudier aussi les frais de dossier, de garanties et le coût des assurances. Quel que soit le taux annoncé par la banque, il convient de demander la mensualité afin de pouvoir comparer. Elle est toutefois tenue d’annoncer le TEG (taux effectif global) incluant les frais annexes.

4- Les modalités de remboursement

Elles peuvent revêtir 3 formes :

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– A capital constant sur toute la durée du prêt, avec des intérêts proportionnels au capital restant dû qui décroissent régulièrement : la charge totale (capital + intérêts) représente un montant régulièrement décroissant.

– A terme constant : les échéances comportent chacune les intérêts plus la fraction du capital pour un total identique, le montant du principal ne cessant d’augmenter et celui des intérêts ne cessant de décroître.

– Au terme du contrat (in fine) : le remboursement des intérêts est dissocié de celui du capital. Les échéances ne correspondent qu’au paiement des intérêts et le capital n’est remboursé qu’à la dernière échéance.

Des aménagements sont envisageables, tels le différé d’amortissement (durant cette période, seuls les intérêts sont réglés ; ce n’est qu’à son issue que commence le remboursement du capital, le plus souvent à terme constant) ou la franchise en capital et intérêt qui consiste à ne rien rembourser la première année (à l’issue de cette période, l’emprunteur doit faire face au remboursement du capital qu’il avait reçu en prêt, augmenté des intérêts qui se sont accumulés).

5 – Les garanties

La première est le nantissement sur le fonds. Il garantit à la banque le recouvrement de sa créance (notamment en cas de vente). La banque peut également demander la subrogation dans le privilège du vendeur. Elle lui permet d’acquérir un droit sur la vente de l’officine. Cette garantie peut être contestable puisque seul un pharmacien peut être propriétaire d’une officine (art. L. 514 du CSP). La banque peut aussi demander des garanties personnelles complémentaires (cautions) mais devant être limitées en montant et dans la durée. Une hypothèque sur un bien immobilier est plus rare.

6 – Les autres clauses

Une attention particulière doit être portée à la clause de remboursement anticipé, fréquent en pharmacie (vente de l’officine avant 12 ans). Parfois, il est nécessaire de procéder à un rééchelonnement de l’emprunt (restructuration financière, rachat des parts sociales et refinancement des comptes courants d’associés). Pour toutes ces raisons, il convient d’obtenir l’absence ou la limitation des pénalités en cas de remboursement anticipé.

7 – Les couvertures d’assurance

La conclusion d’un emprunt nécessite l’adhésion d’une assurance décès-invalidité-incapacité. En cas de sinistre, l’assureur procède au remboursement du prêt au jour du décès ou à la date de reconnaissance de l’invalidité. L’incapacité temporaire est couverte par le versement d’une indemnité journalière. Il convient d’être vigilant sur les clauses bénéficiaires et plus particulièrement en cas de décès