Deux pharmacies contre Pierre Botton

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Publié le 20 février 2010
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Pierre Botton, emprisonné vingt mois dans les années 1990 pour abus de biens sociaux, est aujourd’hui accusé de malversation pour son activité d’agencement d’officine ! En 2006, Sébastien Lamy, Marie-Cécile et Jean-Sébastien Ravasse, cotitulaires de la Pharmacie du Centre à Gassin, aux portes de Saint-Tropez (Var), désignent pour s’agrandir ETC Agencement, une des sociétés de Pierre Botton, choisi notamment, selon Sébastien Lamy, pour leur « relation de confiance ». Le marché est de 580 000 Û. ETC Agencement, qui connaît des difficultés financières, leur « demande de régler les artisans pour un montant équivalent aux dernières traites (66 826 Û) ». Mais, en avril 2008, les cotitulaires sont mis en demeure par le CIC de régler les traites que Pierre Botton a fait escompter ! Pour Sébastien Lamy, « il s’agit d’une escroquerie ». Un an plus tard, les titulaires portent plainte. De son côté, Pierre Botton plaide la bonne foi.

45 000 Û pour une maquette

La seconde affaire concerne la Pharmacie des Arcs, aux Arcs-sur-Argens (Var). Située dans le petit centre commercial Super U, elle a été achetée en 2006 par Frédéric et Sonia Cappuccio. Quand leur bailleur décide de s’installer à moins de 2 km, le couple entreprend de transférer l’officine, demande un prêt et cherche un agenceur. Il visite la Pharmacie du Centre et décide de faire appel à Pierre Botton Création. En septembre 2007, ils acceptent un devis estimatif de 575 000 Û comprenant des conditions suspensives liées à l’obtention du prêt. Séduits par « le bagout, l’enthousiasme de Pierre Botton », ils signent des traites et l’homme d’affaires construit une « pharmacie en carton [NdlR : une maquette] qui devait être gratuite ». En février 2008, le projet de transfert est annulé. Les titulaires préviennent donc l’agenceur et demandent l’annulation des traites. Surprise : en novembre, Pierre Botton les assigne pour 351 000 Û d’impayés. Ils font aussi l’objet d’une saisie conservatoire de leur trésorerie pour 90 000 Û ! En avril 2009, le tribunal d’Aix ramène la facture à 45 000 Û, correspondant à « des prestations fantaisistes comme la pharmacie en carton ». Les titulaires ont fait appel mais n’ont toujours pas récupéré leur trésorerie…

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