Collecte des DASRI : l’éco-organisme DASTRI veut séduire les médecins

Deux ans et demi après sa création, DASTRI, l’éco-organisme chargé de collecter et d’éliminer les déchets d’activités de soins à risques infectieux (DASRI) piquants, coupants, tranchants affiche des résultats satisfaisants.

Alors que son cahier des charges fixe un objectif de collecte de 60 % en 2016, DASTRI annonce d’ores et déjà un taux de 57 % en 2015.

Selon Antoine Baudry, le président de l’éco-organisme, 100 %
du territoire est couvert par la filière, outre-mer inclus, par plus de 14 000 points de collecte et 100 % des pharmacies
approvisionnées en boites à aiguilles (BAA) jaunes à couvercle vert.

« Les résultats sont encourageants, reconnaît Laurence Bouret, déléguée générale de DASRI, mais nous devons continuer à sensibiliser tous les acteurs, patients, collectivités locales, professionnels de santé ».

Parmi ces professionnels de santé, les médecins libéraux dont la connaissance de la filière de collecte est « approximative et peu précise », selon le sondage mené par l’institut IFOP auprès de 502 médecins généralistes et spécialistes, dévoilé lors d’une conférence de presse le mardi 5 mai.

Les résultats montrent par exemple que, si les médecins sont unanimes pour considérer que c’est bien leur rôle de sensibiliser et d’accompagner les patients sur ce sujet (91 %), plus de la moitié de ces praticiens connaissent mal les modalités de distribution des boîtes à aiguilles (premier pilier du système) et un tiers des médecins seulement sait que les BAA sont disponibles dans toutes les pharmacies.

Pour faire adhérer les médecins aux bonnes pratiques, DASTRI enverra aux médecins et aux autres professionnels de santé (infirmiers notamment) des dépliants et l’affiche de la filière courant juin.