Menace sur l’emploi dans les officines

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Publié le 20 octobre 2012
Par Jean-Luc Decaestecker
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Un pharmacien sur sept a déjà dû licencier du personnel », alerte Jan Depoorter, secrétaire général de l’Association des pharmaciens indépendants belges (APB). Une situation de crise qui pousse l’APB à monter au créneau. « Les mesures d’économies prises par le gouvernement pour 2012, comme la baisse des prix généralisée de 1,9 %, l’obligation de délivrer le médicament le moins cher en DCI et de substituer les antibiotiques et les antimycosiques, ainsi que la fiscalité supplémentaire de 15 millions d’euros réclamée à la profession, ont eu un impact négatif sur l’emploi en officine. »

300 licenciements durant l’année 2012

Or, un sondage réalisé sur le site web de l’APB* estime que 300 personnes ont été licenciées en 2012 dans les pharmacies belges. « Ce chiffre signifie qu’il y a vraiment un malaise », explique Jan Depoorter, qui craint une dégradation de l’emploi encore plus importante par la suite. « On demande de plus en plus aux pharmaciens tant en lourdeur administrative qu’en soins pharmaceutiques, avec le risque d’une qualité moindre si l’effectif devait encore se réduire. Heureusement que le mode de rémunération a évolué, en passant à 80 % d’honoraires pour 20 % de marge économique. Mais licencier du personnel pourrait bien être la seule façon de tenir le coup. »

L’APB tire donc la sonnette d’alarme afin d’éviter le scénario-catastrophe d’une disparition accélérée de pharmacies en Belgique.

* Enquête réalisée entre le 3 et le 12 septembre 2012, à laquelle ont répondu 900 adhérents de l’APB.

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