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L’inflation, l’énergie, les salaires et quoi d’autre encore
Après avoir fortement augmenté en 2022, les charges d’exploitation et la masse salariale progressent de nouveau cette année, mais à un rythme moins élevé.
CONTRIBUTEURS
Philippe Becker (Fiducial)

Joël Lecœur (CGP)

Les frais de personnel continuent d’augmenter
Le nerf de la guerre pour Joël Lecoeur portera sur les frais de personnel. « Après avoir déjà bondi de 12 % en 2022, ils devraient encore augmenter cette année d’au minimum 3 à 5 % après la revalorisation du point au 3 juillet dernier », estime-t-il. Même son de cloche du côté de Philippe Becker. « Nous n’avons pas encore de données suffisamment précises pour avancer un chiffre, toutefois j’ai le sentiment que les rémunérations vont à nouveau progresser, de 4 ou 5 %, et que la tendance se maintiendra en 2024. Il subsiste en effet des tensions sur le marché du recrutement, ce qui oblige toujours les titulaires à proposer aux nouvelles recrues des coefficients d’embauche élevés qu’ils doivent répercuter sur les autres collaborateurs afin de préserver la cohésion de l’équipe et d’éventuels départs. » « Or les hausses de salaires accordées sont acquises. Il n’y aura donc pas de retour en arrière », rappelle Joël Lecoeur.
Rester vigilant
C’est pourquoi Joël Lecoeur invite les titulaires à se montrer très vigilants sur la masse salariale en 2024. « A la lecture des bilans 2023 qui sortiront au premier trimestre 2024, beaucoup découvriront que la stabilité attendue du CA, conjuguée à l’augmentation des charges externes et de la masse salariale, va se traduire par un effet de ciseau qui risque de mettre en difficulté leur officine, présage l’expert-comptable. Or, comme il n’est pas facile de licencier en période de pénurie de personnel, beaucoup seront obligés d’ajuster le tir au fil de l’eau. Ils ne remplaceront pas le départ à la retraite ou volontaire d’un pharmacien ni même d’un préparateur ou embaucheront à la place un collaborateur non qualifié pour gérer les activités du back-office ne nécessitant pas de diplôme. Il faudra donc que les titulaires surveillent comme le lait sur le feu la productivité de leur équipe. En arrêtant de raisonner en fonction du CA. Ce qui compte, c’est la marge brute dégagée par chaque collaborateur. » Philippe Becker partage l’inquiétude de son confrère. « Si les négociations conventionnelles entre les syndicats et l’Assurance maladie ne donnent pas un peu d’oxygène aux officines, le rythme des fermetures pourrait s’accentuer en 2024 », conclut-il.

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