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Avis de recherche !
Le Leem a sondé les entreprises biotechs sur leurs besoins en ressources humaines. Résultat : en R#amp;D comme en production, les recrues ne sont pas encore suffisamment formées aux spécificités du secteur.
D’ici à cinq ans le nombre de personnes employées dans le secteur des biotechnologies devrait rester stable. « Les créations d’emploi viendront équilibrer les variations d’effectifs provoquées par la disparition de certaines start-up , soulignait récemment le syndicat de l’industrie pharmaceutique (Leem) lors de la présentation d’une étude sur l’emploi dans les biotechnologies*. Si le secteur emploie déjà près de 20 000 personnes, tous les besoins ne sont pourtant pas satisfaits : les sociétés se plaignent ainsi de manquer de profils ad hoc, en recherche et développement ainsi qu’en production.
Les formations ne sont pas assez transversales.
Les formations ne manquent pourtant pas ! Il en a été dénombré 500 en France portant uniquement sur les biotechnologies ou intégrant dans leur programme une partie dédiée aux sciences du vivant, préparant en majorité à travailler en R#amp;D (40 %). Jugées « globalement satisfaisantes », ces formations présentent pourtant un certain nombre de carences « sur des matières clés comme par exemple, pour les disciplines scientifiques, la pharmacologie, les biostatistiques, les mathématiques, et, pour les matières transverses, la communication, le management et la gestion de projets », détaille l’étude du Leem. « La méconnaissance du cycle de vie du médicament et de la politique de santé est également très marquée. » Pour y remédier et coller au plus près des besoins des industries, le syndicat propose donc l’établissement d’une « charte de recommandations » destinée aux écoles et universités. Elle listerait les disciplines et les modalités pédagogiques incontournables pour que les étudiants soient « opérationnels en biotech à l’issue de la formation ».
Les cursus scientifiques actuels ne sont pas non plus tout à fait en phase. Trop cloisonnés. Il faudrait « développer des doubles expertises en établissant des passerelles entre les cursus de médecine et des sciences de la vie, de pharmacie et d’ingénieur, des sciences de la vie et d’ingénieur. » Une expérience pilote pourrait être menée en Ile-de-France avec les facultés, les écoles de commerce et d’ingénieur dans le cadre des pôles de compétitivité.
Le Leem s’interroge également sur les compétences utiles en bioproduction : « Il n’est pas sûr à 100 % que les diplômés en pharmacie aient aujourd’hui le niveau de compétences suffisant pour libérer des produits de biotechnologie, qui nécessitent des connaissances biologiques poussées », exprime Emmanuelle Garassino, responsable de l’observatoire des métiers, de l’emploi et de la formation au Leem.
Le pharmacien responsable sur la sellette.
Faut-il revoir le quota de pharmaciens et adapter la notion de pharmacien responsable (« une quasi exception française ») imposé aux établissements industriels (article 5124-38 et 39 du Code de la santé publique) ? Le Leem compte bien poser prochainement la question au ministère de la Santé et à l’ordre des pharmaciens. « A l’étranger, le responsable de la libération des lots n’est pas obligatoirement pharmacien, précise Emmanuelle Garassino. Il peut être ingénieur ou docteur en biologie. Il doit avant tout répondre à certains critères de compétences (expérience professionnelle, expertise spécifique…), ce qui est fondamental pour la sécurité sanitaire des médicaments issus du vivant. »
Autre piste à l’étude : réduire le nombre de diplômés exigés, tout en répondant à l’obligation de quotas, en permettant aux sociétés de biotech de faire appel à des pharmaciens à temps partagé. La solution pourrait aussi passer par une adaptation des études de pharmacie. « Un groupe de travail a été formé avec les facultés de pharmacie, ajoute Emmanuelle Garassino. Il porte notamment sur l’intégration de modules de connaissances des biotechnologies durant les quatre premières années. Une spécialisation en 5e et 6e années pourrait également être prévue. »
* « Biotechnologies : emploi, métiers et formation ».
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