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Salaires : la grille de classification va être refondue
Les négociations entre les chambres patronales et les syndicats de salariés concernant la refonte de la grille des classifications des métiers de la pharmacie ont démarré le 19 septembre et se poursuivront le 23 octobre. Point d’étape.
Lors d’une sous-commission de la commission paritaire permanente de négociation et d’interprétation (CPPNI), la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) a dévoilé aux syndicats de salariés ses propositions de refonte de la grille des classifications des préparateurs et des pharmaciens adjoints. Les négociations entre les chambres patronales et les syndicats de salariés ont débuté le 19 septembre. « La nouvelle grille a pour objectif d’accélérer les débuts de carrière pour rendre ces métiers plus attractifs auprès des jeunes », résume Philippe Denry, vice-président de la FSPF. Pour les préparateurs, elle démarrerait à 250 au lieu de 240 et « il ne faudrait qu’un an au lieu de cinq pour passer à 260, cinq ans au lieu de neuf ans pour atteindre 280, et 14 ans au lieu de 20 pour arriver au 300. Avec davantage de perspectives d’évolution en fin de carrière, qui s’arrête aujourd’hui au coefficient 320. L’idée est de créer un coefficient 340 accessible, comme le 320 et le 330, par la pratique professionnelle. Celui des préparateurs assimilés cadres passerait, lui, de 330 actuellement à 350, ce coefficient étant attribué sur décision de l’employeur. »
Pour les pharmaciens adjoints, le premier coefficient de la grille débuterait à 470 au lieu de 400, avec un passage au 500 en deux ans au lieu de six actuellement. Un coefficient intermédiaire serait également créé à 520. Si elle a décidé de souscrire à la proposition de la FSPF sur les adjoints, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) s’interroge sur les répercussions que pourrait avoir la nouvelle grille des préparateurs. « Il ne faudrait pas qu’elle provoque un décalage obligatoire pour tout le monde, redoute Daniel Burlet, responsable des affaires sociales de l’USPO, ce qui se traduira par des augmentations de salaire forcées. » L’USPO propose que le 330 conserve le statut d’assimilé cadre qui comprendrait donc deux coefficients, 330 et 350. « Ce qui permettrait à l’employeur d’avoir la main sur le passage de l’un à l’autre », conclut Daniel Burlet.
Trop juste pour donner envie ?
« Les chambres patronales ont enfin pris conscience qu’il fallait faire quelque chose pour tenter de redonner un peu d’attractivité aux métiers de la pharmacie. Le problème, c’est que la proposition ne fait pas rêver », résume Olivier Clarhaut, secrétaire fédéral de la branche pharmacies d’officine de Force ouvrière. Le ton est le même au sein de la branche santé libérale et Confédération française démocratique du travail (CFDT) santé sociaux : « La proposition laisse entrevoir une première réponse aux besoins de la branche concernant le manque de personnel, l’attractivité et les évolutions de carrière. Mais c’est encore trop juste ! », selon Stevan Jovanovic, son secrétaire fédéral.
Pour Olivier Clarhaut, la suppression des premiers niveaux de coefficient « ne fait qu’entériner une situation existante puisqu’ils ne sont déjà plus utilisés par les employeurs, lesquels sont obligés de rémunérer au-dessus de la grille pour attirer les candidats. S’il faut encore attendre plusieurs années pour progresser de 10 points d’un coefficient à un autre, cela représente 76 € de salaire brut mensuel pour les préparateurs. Cela ne paie même pas un plein d’essence. »
Non-diplômés, les oubliés
Stevan Jovanovic a la ferme intention d’ouvrir également la discussion sur les salariés aux coefficients inférieurs à celui des préparateurs. Les négociations pour la refonte de la grille se poursuivront le 23 octobre. « Leur grille se retrouve régulièrement en dessous du salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic), après chaque nouvelle augmentation mécanique, liée au niveau de l’inflation », confirme-t-il. « Nous avons demandé aux chambres patronales de reprendre le travail qui avait déjà été effectué il y a deux ans, renchérit Olivier Clarhaut. Celui-ci n’avait pas abouti, les syndicats de salariés ayant refusé de signer en l’absence d’accord sur la revalorisation des salaires des préparateurs et des pharmaciens. » La FSPF reste circonspecte. « Plus il y aura de chantiers en parallèle, plus nous prenons le risque de retarder la mise en application de la refonte de la grille », prévient Philippe Denry.
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