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RESTEZ POSITIF
Vous sentez que le moral des troupes est en berne en cette période de crise sanitaire qui s’éternise ? Le management par l’optimisme pourrait vous aider à rebooster votre équipe. A condition de montrer l’exemple…
La performance durable en entreprise étant nourrie par la performance humaine, l’optimisme constitue un levier managérial puissant pour favoriser l’engagement, le développement, l’épanouissement et la cohésion au travail », assure Jean-Louis Fel, président de Vakom, une société de conseil en management, qui aide les entreprises à libérer le sens de l’humain au service du bien-être et de la performance durable. L’optimisme ne se décrétant pas, il est en revanche possible d’apprendre à le devenir. « Nous avons tous, en nous, une part d’optimisme et de pessimisme qu’il ne faut surtout pas opposer, ces deux traits de caractère ayant leur utilité, rappelle le dirigeant. Le premier a permis d’inventer l’avion, le second, le parachute. Le conseil que je donne toujours aux managers que j’accompagne, c’est d’accepter ce côté pessimiste, l’enjeu étant d’apprendre à augmenter son propre degré d’optimisme ».
L’optimisme, ça se travaille !
Pour Jean-Luc Hudry, entrepreneur et conférencier en optimisme opérationnel, et auteur du livre “L’optimisme opérationnel, vaincre l’adversité” paru aux Editions Maxima, cet apprentissage s’est fait dans la douleur. « De par mon éducation, je suis un ancien pessimiste chronique. J’ai même fait un ulcère à l’estomac, confie-t-il. Le déclic s’est produit lorsque j’ai repris l’entreprise familiale, qui était à deux doigts du dépôt du bilan ». Plutôt que de se laisser emporter par le pessimisme ambiant, il décide de faire face. « Pour devenir un vrai optimiste, il faut considérer que l’adversité fait partie du jeu. Et en acceptant de l’affronter, on se révèle souvent plus fort qu’on ne le croit », souligne Jean-Luc Hudry, qui s’autorisait aussi les baisses de moral. « Personne n’est infaillible. On a tous le droit à un petit coup de moins bien. Mais, à condition de remonter à la surface tout de suite après ».
Pour développer l’optimisme des managers, Jean-Louis Fel s’appuie, lui, sur la 4G. La gratitude, qui génère des émotions positives, représente le premier “G”. « Le second, c’est la générosité, explique-t-il. Même s’il est débordé, un manager doit se montrer suffisamment généreux pour accorder du temps à son équipe ». Le troisième “G”, c’est la gentillesse. « Aujourd’hui, celle-ci est plutôt perçue comme une faiblesse, alors que lorsqu’elle est associée à de la bienveillance, le manager développe une forme de bientraitance qui rejaillira de manière positive sur les collaborateurs », assure Jean-Louis Fel. Le quatrième “G” est associé à la notion de grandir. « L’objectif étant de grandir soi-même pour faire grandir les autres », ajoute-t-il. Pour Jean-Luc Hudry, ce processus de construction de l’optimisme permet, in fine, de devenir naturellement optimiste. « Au fil du temps, vous développez des réflexes qui vous aident à devenir plus lucide, plus agile… Vous arrivez à voir spontanément le bon côté des choses… ».
Transmettre la positive attitude.
Une fois ce travail personnel engagé, le manager doit aussi apprendre à insuffler l’optimisme à ses équipes. « Pour cela, il faut commencer par accepter le pessimisme de ces collaborateurs qui ont une fâcheuse tendance à plomber l’ambiance lors des réunions, tout en les invitant à augmenter leur niveau d’optimisme, conseille Jean-Louis Fel. Pour aiguiller l’équipe sur le bon chemin, des leviers managériaux somme toute assez classiques peuvent être utilisés. En commençant par la pratique de la gratitude. « Le simple fait de remercier et féliciter ses collaborateurs avant, pendant, et après l’effort montre que vous avez de la considération pour eux, et cela donnera un sens à leur travail », rappelle Jean-Luc Hudry, pour qui l’écoute constitue aussi un pré-requis non négociable. « Il faut toujours écouter de manière active ce que vos collaborateurs ont à vous dire. Pas pour leur faire plaisir, mais parce qu’ils se sentiront reconnus, et cela évitera pas mal d’incompréhensions ou de malentendus ». Lorsque le contexte est compliqué, et que l’équipe tangue un peu, il faut savoir tirer profit de la situation. « Un bon manager est celui qui, au milieu de la tempête, ne s’affole pas et trouve toujours le moyen de transformer la crise en opportunités, note Jean-Luc Hudry. En cette période de crise sanitaire, il y a forcément un moyen d’exploiter de manière positive ce contexte anxiogène. Profitez-en pour revoir l’organisation avec votre équipe, lancer de nouveaux services digitaux, intensifier la politique de formation… ».
Les signes qui ne trompent jamais.
Pour insuffler l’optimisme au sein des équipes, Jean-Louis Fel invite, lui, les managers à déployer la 4G qu’ils se sont appliquée à eux-mêmes. « On parle alors de 5 G, les collaborateurs devenant alors “Générateurs des 4G” », souligne le dirigeant de Vakom, qui conseille également de prendre régulièrement la température pour s’assurer du moral des troupes. « Pour cela, il existe un outil très simple : la météo, explique-t-il. Au début d’une réunion, demandez à chaque collaborateur de décrire son état d’esprit en le laissant choisir entre un temps orageux s’il ne se sent pas bien, très nuageux s’il est confronté à des problèmes, ensoleillé avec un peu de nuages s’il a quelques soucis en tête, et grand soleil si pour lui tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes… ». Pour que la démarche soit efficace, le manager doit, lui aussi, se prêter au jeu. « Mais, attention, il n’est pas question d’obliger les gens à se confier sur leurs problèmes ou leurs difficultés, qui peuvent être d’ordre personnel. En prenant ainsi la température de son équipe, on montre tout simplement que l’on accepte l’état d’esprit de chacun, tout on s’assurant de la qualité du moral des troupes ». Pour Jean-Luc Hudry, l’état d’esprit au sein d’une équipe se mesure à des choses toutes simples. « Lorsque les collaborateurs ont le sourire en arrivant le matin, qu’ils ne regardent pas leur montre, sont concentrés sur leur travail et qu’il règne une bonne ambiance, c’est que vous avez réussi à créer un climat qui favorise la motivation, l’engagement et la performance », assure le conférencier. Pour Jean-Louis Fel, la culture de l’optimisme a aussi une autre vertu. « Elle va diffuser un bien-être relationnel chez les collaborateurs et donner naissance à une forme de résilience collective, qui se révèle très précieuse pour traverser sans encombre des crises, comme celle du Covid-19 », conclut le dirigeant de Vakom.
CULTIVONS NOTRE OPTIMISME
Des clés plus personnelles peuvent être activées pour nourrir l’optimisme. « Le simple fait de sourire ou d’écouter une musique que l’on aime alimente une forme de bien-être, affirme Jean-Louis Fel, le président de Vakom. Des recherches scientifiques ont montré que le sourire et la musique enclenchaient la production de dopamine, une hormone que notre cerveau associe au plaisir ». Le consultant invite également à lire des romans. « En lisant, on se met inconsciemment à la place des personnages, et cela développe la pratique de l’empathie », assure-t-il. L’optimisme peut aussi être alimenté par des changements dans la relation à l’autre. « Il faut apprendre à cultiver ce que j’appelle la générosité d’attention. Par exemple, lors d’un cocktail après une conférence, plutôt que d’aller vers des gens que vous connaissez, ce que l’on fait tous naturellement parce c’est plus rassurant et confortable, il ne faut pas avoir peur de sortir de sa zone de confort. Allez à la rencontre d’inconnus, écoutez-les… Ils auront forcément des choses à vous apprendre ou à vous faire découvrir », conclut Jean-Louis Fel.
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