Quel avenir pour la formation continue obligatoire ?

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Publié le 20 avril 2002
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Si la loi sur le droit des malades du 4 mars 2002 institue une formation pharmaceutique continue (FPC) obligatoire, tout reste à construire. Pour en débattre, l’UNOF (Union nationale des organismes de formation auprès des professions de santé) avait réuni les syndicats patronaux et salariés, l’Ordre et les universitaires. Point d’accord entre tous les participants : la loi institue une obligation de formation et non une formation obligatoire. Nuance ! La notion de formation obligatoire impliquant, selon eux, des sanctions inacceptables. « Il n’y aura pas de permis à points », a assuré Claude Japhet, président de l’UNPF, avant de dessiner les contours qu’il souhaite pour ce nouveau dispositif. Pas de régionalisation, tous les pharmaciens formés en cinq années et un financement assuré par les structures existantes que sont le FIF-PL et l’OPCA-PL. « Les décrets d’application devront s’appuyer sur notre savoir et notre expérience, a-t-il martelé. Je souhaite donc que tous les acteurs ici présents siègent au conseil national de la FPC créé par la loi, parce que c’est ce conseil qui devra gérer l’orientation et l’évaluation des formations, les exigences minimales requises, la mise en place des contrôles et des moyens de validation, les critères de priorité et le cadre disciplinaire. »

Une invitation acceptée par Jérôme Paresys-Barbier, président de la section D : « Je participerai activement à la fabrication de la formation de demain. Cette nouvelle opportunité de formation doit nous permettre de devenir des adjoints dans les faits. » Seule voix discordante : celle de Paul Martin, représentant la CGC : « Former 56 000 pharmaciens en cinq ans semble un peu présomptueux. J’espère que nous trouverons le temps et surtout les moyens de ne laisser personne au bord du chemin. Pour les préparateurs, c’est déjà trop tard. Ils sont exclus de la FPC ! »

Une lacune dont les responsables syndicaux ont pris conscience puisque Bernard Capdeville, président de la FSPF, rappelait au cours de l’inauguration de Pharmagora qu’il « faudra aussi un jour prévoir une FPC obligatoire pour les préparateurs ».

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