Pleurs de janvier

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Publié le 19 janvier 2002
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En réponse au courrier de Noëlle Paoli, pharmacienne assistante paru dans Le Moniteur du 5 janvier.

[…] Dans notre pays, celui qui veut entreprendre, le peut quand il veut mais pour cela il devra faire des efforts et des sacrifices importants. Pour arriver à ses fins, le brigand, il se privera pour rembourser son emprunt (eh oui ! on rembourse nos prêts !) et, là-dessus, il paiera ses impôts sur le capital qu’il rembourse, faisant profiter la société de son travail (et c’est normal, il n’y a pas à en tirer gloriole). Il travaillera beaucoup sans week-end, peu de vacances, ni de congés maladie (dis papa, c’est quoi les 35 heures et les congés payés ?). Si c’est une femme, ses congés maternité dureront le temps de l’accouchement sauf s’il est provoqué un dimanche mais… à condition de ne pas être de garde !

Ses enfants lui demanderont quand on peut fêter Noël et s’étonneront de ne jamais le voir à la sortie de l’école…

… Et à 65 ans, le fainéant !, il vendra sa boîte et aura son capital à partager entre ses enfants, et Mlle Paoli, en retraite depuis 5 ans, sera jalouse, et en plus depuis 25 ans. Alors au diable la mathématique, juste un petit peu de correction.

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Mademoiselle Paoli, j’ai honte ! honte d’avoir à partager avec vous nos études, notre diplôme et notre expérience.

Alors pour 2002, s’il vous plaît, arrêtons de nous jalouser les uns les autres. Pour les uns continuons à nous battre pour réaliser nos rêves en arrivant à partager les ressources que peuvent développer nos entreprises, et pour les autres, pensez et agissez en cadres jeunes et dynamiques.

Et n’oublions pas de regarder de l’autre côté de notre comptoir, c’est surtout là que s’arrête la misère. […]