Le sexe docile

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Publié le 1 juillet 2015
Par Christine Julien
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Les préparations ne représentent plus que 1 à 2 % de l’activité et 90 % des préparateurs sont des préparatrices. De quoi jeter encore un peu de flou sur une profession aux contours déjà mal définis. Quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup disait l’autre. Dans le cas présent, le loup c’est la dévalorisation du métier de préparateur, qui a perdu son statut d’expert du préparatoire. Autre bonne nouvelle pour les femmes, la dévalorisation d’une profession rime avec sa féminisation. Comme me disait une amie : « Tu sais, Christine, quand une profession se féminise trop, ce n’est pas bon signe ». Les femmes sont toujours considérées plus dociles dans le travail et moins exigeantes sur leur salaire car la société fonctionne encore avec des « représentations » que l’on croyait périmées. Au « Tu seras préparateur mon fils » des années 1960 a succédé le « Tu seras préparatrice ma fille » parce que tu devras gérer ton foyer. Les représentations sur les différences entre les hommes et les femmes évolueraient lentement, nous dit-on. D’accord, mais vont-elles toujours dans le bon sens ? En attendant les hommes, bienvenue aux nouveaux diplômés, bonnes vacances et portez-vous bien !

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