La réforme du 3 e cycle s’oriente vers un « DES court »

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Publié le 3 juin 2017 | modifié le 27 mars 2025
Par Loan Tranthimy
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Faut-il allonger les études de pharmacie en filière officine de deux ans ? Cette question soulevée en 2016 par Manuel Valls, Premier ministre, est en passe d’être résolue. Menée par Dominique Porquet, président honoraire de la Conférence des doyens des facultés de pharmacie, la mission de concertation avec l’ensemble des acteurs de la profession est parvenue à un consensus : la durée des études de pharmacie reste à six ans avec la création d’un DES (diplôme d’études spécialisées) pour les deux filières officine et industrie. Objectif affiché : renforcer les compétences et l’aspect professionnalisant, dans un contexte de coopération interprofessionnelle des acteurs de santé. « L’évolution des métiers et les nouvelles missions actuelles ou à venir ont été au cœur de la réflexion. Un DES de pharmacie officinale, avec deux stages de 6 mois sous statut d’interne, permettra de répondre à ces objectifs », explique Bernard Muller, président de la Conférence des doyens. « Cette réforme va permettre aux étudiants de mettre davantage en pratique les différents enseignements théoriques à l’officine. L’idée est de ne pas rallonger pour le moment la durée des études. Mais nous ne fermons pas la porte à cette éventualité si cela est justifié à l’avenir. Dans ce cas, il est possible de faire évoluer par arrêté la maquette de formation », indique Antony Mascle, président de l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF). Comment les futurs internes seront-ils rémunérés ? « Cette question reste encore à négocier. Nous souhaitons que la grille de salaire de l’interne s’applique, soit 1 300 euros brut par mois. », ajoute Antony Mascle, au lieu de l’indemnité de 540 euros que touche actuellement un étudiant en stage à l’officine. Selon l’ANEPF, cette réforme pourrait être publiée en juin 2018 pour une application en septembre. 

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