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La pharmacie d’officine plutôt préservée
L’enquête de l’Observatoire des métiers dans les professions libérales (OMPL), publiée par le cabinet Ithaque le 19 juin, révèle que le chômage ne touche qu’environ 8 % des salariés des officines, bien en deçà de la moyenne nationale (12,7 %, tous secteurs confondus). Les salariés des pharmacies sont, en effet, 9 852 – sur un total de 123 372 – à avoir connu une période de chômage. Mais, au sein de l’officine, certaines professions sont plus touchées que d’autres. C’est le cas des pharmaciens salariés, qui enregistrent un taux de chômage de 9,8 %, alors que les préparateurs sont moins touchés (6,9 %).
Les pharmaciens salariés davantage touchés
D’après d’autres données fournies par Pôle emploi en décembre 2011, 3 745 pharmaciens et 6 590 préparateurs étaient alors sans emploi. Les pharmaciens salariés sont d’ailleurs au troisième rang des professions d’entreprises libérales les plus touchées par le chômage, derrière les secrétaires médicales, les juristes et avocats. Autre disparité : un préparateur sur deux (50 %) retrouve du travail à un horizon de six mois, alors que 41 % des pharmaciens sont au chômage depuis plus d’un an. Ce n’est pas une surprise : les pharmacies sont des adeptes du temps partiel. Sur un effectif salarié total de 122 532 personnes (source : Pôle emploi), les collaborateurs de l’officine sont 46 368 à ne pas travailler à temps plein. C’est, de loin, le chiffre le plus important sur l’ensemble des métiers des entreprises libérales, loin devant les cabinets médicaux (32 868) et dentaires (14 784). À l’officine, le temps partiel représente donc un taux de 38 %, dépassant largement le pourcentage enregistré par tous les secteurs de l’économie (22 %). Une tendance qui concerne surtout les seniors (50 ans et plus), puisqu’ils sont 51 % à être à temps partiel dans les pharmacies.
NB : L’étude de l’OMPL a été menée à partir des chiffres de la déclaration annuelle des données sociales (DADS) – une formalité obligatoire remplie par toute entreprise ayant employé au moins un salarié dans l’année – exploitée par l’INSEE et diffusée dans l’année n + 2 (les données 2011 seront accessibles fin 2013). L’observatoire a également exploité les données de Pôle emploi et l’enquête emploi de l’INSEE.
3 QUESTIONS ÀRÉMI DEBEAUVAIS, DIRECTEUR DU CABINET ITHAQUE
Le taux de chômage en officine est assez bas. Cette profession n’aurait pas été touchée par la crise ?
La crise ne s’est pas traduite par une augmentation du chômage, malgré la baisse du nombre d’officines. Seules les fermetures se traduisent par des baisses d’emploi. Et encore, dans les zones urbaines les possibilités de retrouver du travail existent. C’est l’avantage d’une profession homogène sur tout le territoire, un salarié ayant 21 000 employeurs potentiels.
Pourquoi, selon vous, les préparateurs sont-ils moins touchés que les pharmaciens salariés ?
Il n’y a pas d’explication simple. Ont-ils plus de difficulté à retrouver du travail ? Sans doute, comme le montrent les chiffres de durée de chômage. Les préparateurs sont plus jeunes, plus mobiles, moins fixés dans l’emploi. Les adjoints sont plus âgés, plus de sexe féminin et plus sédentaires.
PublicitéLe temps partiel dans les pharmacies, en particulier celui des seniors, est-il subi ou choisi ?
Dans les officines, il est très largement choisi. En effet, d’après notre enquête emploi de 2011, 57 % des pharmaciens adjoints choisissent un temps partiel pour s’occuper de leur famille et 22 % pour suivre une formation. Ils ne sont que 11 % à n’avoir pas trouvé le travail à temps plein recherché.
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