Jouer l’arlésienne

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Publié le 28 mars 2015
Par Christine Julien
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Une chose dont on parle et qui n’arrive ou ne se produit jamais. Voilà ce que signifie l’expression « Jouer l’arlésienne » tirée maladroitement d’une nouvelle d’Alphonse Daudet, Les lettres de mon moulin, parue en 1866. Le remplaçant du BP joue lui aussi à la fille du Sud…

Refuser un diplôme de santé aux collaborateurs préparateurs du pharmacien, c’est se contenter d’un brevet professionnel dont la moindre modification de son référentiel par l’Éducation nationale demanderait deux ans en moyenne (lire actu p. 6). Les CFA n’en peuvent plus de former des apprentis avec un référentiel caduque. Ils se débrouillent, jonglent avec les polycopiés et les matières pour faire entrer, qui des cours de conseil, qui des cours de communication, absents dudit référentiel de 1997.

Les centres de formation connaissent bien les besoins du terrain. Et savent que les pharmaciens ont davantage besoin de préparateurs qui délivrent que de diplômés qui préparent. Alors, l’arlésienne, moi à la différence de Jan, le héros de Daudet, je ne l’aime plus. En attendant, je dis aux impatients comme moi, portez-vous bien !

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