Homéopathie : vers un enseignement plus rigoureux dans les universités

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Homéopathie : vers un enseignement plus rigoureux dans les universités

Publié le 6 septembre 2018
Par Anne-Hélène Collin
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Le débat sur l’homéopathie et les pratiques non conventionnelles s’est (enfin) invité dans les facultés de médecine et de pharmacie, ainsi que le réclamaient les signataires de la tribune #NoFakemed publiée en mars dernier dans le journal Le Figaro. Si l’université de Lille a déjà tranché sur la place de ces « médecines » alternatives dans l’enseignement en suspendant son diplôme universitaire (DU) d’homéopathie jusqu’à l’avis de la Haute Autorité de santé (prévu pour février 2019), la direction prise par la conférence des présidents d’université et la conférence des doyens des facultés de médecine et de pharmacie est toute autre. L’homéopathie restera enseignée à la faculté, mais de manière « plus rigoureuse ». Comment ? En faisant l’inventaire précis des offres d’enseignement et de recherche proposées dans les différentes universités par la création d’un observatoire universitaire des médecines alternatives et intégratives, observatoire qui aura aussi pour but d’étudier les raisons de leur succès (d’estime). En réévaluant annuellement DU et DIU en fonction des conclusions de la HAS et après validation pédagogique et réglementaire par la commission pédagogique des universités. Enfin, en incitant les enseignants à s’engager dans la recherche et la formation en suivant l’éthique et la déontologie des universités, avec des cours encadrés par des enseignants universitaires en Santé.

« L’université doit être le seul garant de la qualité d’une formation qui est indispensable pour comprendre et connaître l’intérêt, mais aussi les limites, de ces approches », rappellent communément les doyens et les présidents d’université de médecine et de pharmacie. En saluant « une écoute et une disponibilité qui est très appréciée par les patients » des homéopathes, ils soutiennent fortement toute démarche d’évaluation objective, comme les signataires de la tribune. Rigueur, transparence et ouverture d’esprit sont les mots d’ordre de ce communiqué. Ou comment tenter de concilier les deux partis. Avec succès ?

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