Formation continue : Des rapports difficiles

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Publié le 30 novembre 2002
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Le rapport provisoire d’un groupe de travail sur la formation continue des professionnels de santé, réclamé par le ministère et cité lors d’un débat des Echos, exclut d’office toute idée de sanction pour manquement à cette obligation. C’est donc l’idée de « sanction positive » qui tient la corde : honoraires supplémentaires, incitation fiscale… Le groupe insiste sur la nécessité de critères de transparence pour la formation médicale continue organisée par des industriels. Il prévoit un coût de 200 MEuro(s) alors que la formation conventionnelle des généralistes brasse moins de 20 MEuro(s) sur 2002 !

Côté pharmaciens, le Pré-Conseil de la formation continue doit remettre un rapport en mars au ministère (pour un décret au second semestre), mais des divergences demeurent avec l’Ordre, pourtant représenté dans cette structure (voir Le Moniteur n° 2437). L’Ordre souhaite toujours un Conseil pour l’ensemble des pharmaciens, « comme le prévoit la loi sur les droits des malades », alors que le Pré-Conseil prévoit pour l’instant une structure dédiée à l’officine « pour aller vite ». L’Ordre conserve l’idée de « comités régionaux de formation » (comme chez les médecins) que Claude Japhet, président de l’UNPF et initiateur du Pré-Conseil, juge trop coûteux vu le nombre moindre d’organismes et de personnes à former en pharmacie : « C’est aux formations que doit aller l’argent, pas aux structures. » Quoi qu’il en soit, une banque de données de toutes les formations connues par l’Ordre (agréées ou non) sera bientôt sur son site Internet.

Reste à fixer les priorités de formation, pour l’instant indéfinies. « Or ce n’est pas parce que vous suivez une session qui vous intéresse qu’elle va améliorer vos pratiques », commente un médecin-conseil de la CNAM. Un financeur potentiel à condition que formation continue rime avec amélioration des bonnes pratiques… et économies pour la Sécu.

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