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Envie de se former
Alarmant. 18, 46 % des adjoints ne suivent jamais de session de formation ! C’est un peu mieux qu’en 2000 : 24 %. Manque de temps ou difficultés d’organisation, ils ne sont que 61 % (62 % en 2000) à suivre des sessions de formation de temps en temps et 20,6 % souvent (14 % en 2000). Ce sont le plus souvent les adjoints qui sont initiateurs de leur formation, 83 %, contre 63 % en 2000. Si l’initiative de formation ne vient des titulaires qu’une fois sur cinq, ce ne sont pas eux non plus qui la financent ! Seuls 19,2 % d’entre eux mettent la main à la poche pour leurs adjoints. Ceux-ci sont contraints de la payer eux-mêmes (55 %) ou d’avoir recours à un fonds de formation (26 %). Or, les adjoints sont particulièrement demandeurs de formation. Ils sollicitent en masse (94,5 %) l’instauration d’une formation continue obligatoire. Il faut sans doute y voir la volonté de rester performant dans leur exercice, mais aussi de résoudre les difficultés d’accès à la formation qu’ils rencontrent en contraignant les titulaires à l’accepter. Les adjoints pourraient bientôt voir leurs voeux exhaussés puisque l’obligation de formation continue est inscrite dans la loi de santé publique qui devrait prochainement passée en seconde lecture au Sénat, et finalement être adoptée sans difficulté puisque le gouvernement et la profession y sont unanimement favorables.
Etes-vous favorable à une formation continue obligatoire pour les adjoints ?Si la formation obligatoire était imposée, prêt d’un adjoint sur deux (43,7 %) se verrait bien retourner à l’université pour y suivre un enseignement. 28 % suivraient volontiers une session de formation à domicile sur Internet ou un CD-ROM ou, plus classiquement, par l’intermédiaire d’un organisme privé. En tout cas, la volonté est bien marquée de faire de la formation un moment privilégié en dehors de l’officine. Déjà 63 % des adjoints sont détenteurs d’un DU : homéopathie (8 %), MAD/HAD (5,5 %) et surtout orthopédie (39 %). Logique. Il est obligatoire pour s’installer et plus de 60 % des adjoints interrogés souhaitent devenir titulaires.
Témoignage
« Depuis que j’exerce (plus de 8 ans) je n’ai jamais été impliqué dans les rouages clés d’aucune pharmacie : commandes directes, réception des représentants, encadrement et coaching, et aujourd’hui assurance qualité et opinion pharmaceutique. A ce propos, le seul formulaire que j’ai voulu adresser à un prescripteur a fini à la poubelle : « ça ne se fait pas ! »… Quant aux plan de carrière et intéressement de l’officine, c’est pour moi et pour beaucoup d’autres pure utopie. […] Il y a toujours celui ou celle qui se donne un mal fou pour exercer son métier au mieux, isolé au comptoir face à la clientèle et n’ayant pour seule responsabilité que la délivrance des produits de santé – parce que ce métier il l’a choisi et il l’aime -, et l’autre qui décide et dirige sans tenir compte d’aucun autre avis.
La récompense du pharmacien adjoint : son seul salaire. Et merci pour tout ! »
Jean-Pierre, adjoint en Ardèche
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