Envie de changement

Seuls 11,6 % des adjoints ont reçu une proposition de plan de carrière par leur titulaire. C’est un peu mieux que précédent sondage du Moniteur il y a quatre ans (5 %). Ce faible score s’expliquant sans doute par la difficulté des titulaires à définir ce que pourrait être un plan de carrière à l’officine. Illustration du manque de dialogue social dans l’entreprise, seul un adjoint sur deux a des entretiens individuels avec son titulaire (pas mieux qu’en 2000 : 51 %). Les ressources humaines ne semblent décidément pas le fort des titulaires. Côté travail, ce n’est guère plus reluisant. 63 % des adjoints n’ont pas de réunion de travail avec leur titulaire et lorsqu’ils en ont, c’est rarement seul (13 %), mais plutôt en équipe (24 %). A croire qu’il n’y a pas de hiérarchie à l’officine. Le titulaire d’un côté, ses employés de l’autre !

Ce qui explique peut-être le fait que les adjoints ne se sentent pas en concurrence avec les préparateurs (à 80 %), s’estimant à égalité avec eux, mais aussi, et c’est très surprenant, qu’un peu plus d’un sur deux (57,89 %) est d’accord pour qu’un préparateur délivre les ordonnances sans contrôle du pharmacien ! Une remise en cause du rôle même du pharmacien à l’officine. Veulent-ils entériner ce qu’ils savent interdit mais qui se pratique couramment sur le terrain ? Se sentent-ils si dévalorisés qu’ils ne trouvent plus de considération à ce qu’ils font ? Et si les préparateurs disposent demain des mêmes fonctions que les adjoints, qu’elle sera la place de ces derniers à l’officine ?