Devenez expert es-santé

Réservé aux abonnés
Publié le 20 septembre 2008
Mettre en favori

Contrairement aux idées reçues, le métier de consultant n’est pas réservé aux professionnels les plus aguerris. Sans disposer de carnet d’adresses, les jeunes diplômés peuvent faire leurs armes au sein de cabinets de conseil.

Les cabinets de conseil se sont multipliés, transversaux comme Altran et Alcimed ou axés uniquement sur le secteur de la santé tels Bionest, IMS Health et son pôle consulting, Sunnikan Consulting, Stratégie Santé, st[eve] consultants… Rien d’étonnant selon Claude Allary, manager associé de Bionest : « Les industries ont besoin d’experts qui puissent analyser les changements que connaît le secteur de la santé et aider leurs équipes à y répondre. Ces changements sont marqués : les avancées en recherche, notamment en génomique, sont de plus en plus pointues. Le marché est plus concurrentiel et se tourne vers les médicaments de spécialistes et de biotechnologie. La pression sur les prix augmente…. »

Des missions d’une semaine à 4 mois

Ces cabinets ont développé leurs compétences auprès des laboratoires pharmaceutiques, les biotechs, voire des start-up, mais également pour le compte d’organismes institutionnels. Les missions sont variées, d’une durée d’une semaine à trois ou quatre mois. Il peut s’agir d’aider un manager d’une biotech à préparer une réunion financière sur le positionnement de ses produits, d’analyser un marché avant un lancement, d’améliorer l’organisation interne d’une entreprise ou sa productivité… Il faut donc être doté d’une certaine rigueur et savoir s’organiser pour répondre au délai imposé par le client.

Pour accomplir ces missions, il n’est pas indispensable d’être un professionnel aguerri, passé au sein des services marketing, affaires réglementaires… voire de staffs de direction. Les salariés des sociétés de consulting peuvent sortir directement de la faculté. Une formation complémentaire (école de commerce, affaires réglementaires…) étant le bienvenu. « D’abord consultants juniors, ils s’occupent de tâches opérationnelles. Par exemple, dans le cadre d’une étude épidémiologique sur le coût de prise en charge de patients par des médecins, ils seront chargés du contact avec les professionnels de santé, du recueil et de l’analyse des données. Le consultant senior sera chargé du protocole de l’étude, du contrôle des différentes étapes du projet et de la validation des livrables, détaille Stéve Bénard, pharmacien et fondateur de st[eve] consultants, à Lyon. « L’étape suivante, c’est manager associé qui dispose d’une part du capital », ajoute Claude Allary.

La formule free-lance

Publicité

Autre formule possible : travailler en free-lance. Le grand saut n’est pas toujours facile, comme le souligne Yves-André Perez, dans son « Grand guide du métier de consultant ». Etre doté d’un bon carnet d’adresses et d’une expertise sont des conditions souvent requises mais il faut aussi disposer d’un certain « talent » dans la prospection commerciale pour trouver des missions. Une des pistes peut être de travailler avec les cabinets de consulting. La plupart ont un réseau d’indépendants pour des missions ponctuelles et sur honoraires. Un réseau qu’ils étoffent en permanence.

Claude Allary, manager associé chez Bionest

Les industries ont besoin d’experts qui puissent analyser les changements que connait le secteur de la santé et aider les équipes à y répondre.