Daniel Burlet EN CHARGE DES RELATIONS SOCIALES À L’USPO

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Publié le 29 septembre 2017
Par Fabienne Rizos-Vignal
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Le cortège des « ordonnances Macron » rénove en profondeur le droit du travail. C’est un changement sans précédent. L’enjeu en pharmacie est d’en mesurer les conséquences sur l’organisation conventionnelle.

Pharmacien Manager. Quel est l’impact de la réforme du Code de travail sur la Convention collective nationale de la pharmacie d’officine ?

Daniel Burlet. Les ordonnances n’invalident pas de facto les conventions existantes, qui gardent toute leur force. Il conviendra, ensuite, de comparer les dispositions de notre convention collective avec celles du Code du travail, pour les mettre en phase si besoin. C’est d’ailleurs le travail entrepris par les partenaires sociaux, suite aux dispositions de la loi El Khomri, afin de toiletter la convention collective et de corriger ses dispositions anciennes devenues inférieures à celles du Code du travail.

P.M. Sur le terrain, les accords d’entreprise vont se généraliser. Comment s’articuleront-ils avec les accords de branche ?

D.B. L’accord d’entreprise est destiné à régler des problèmes pratiques de fonctionnement et d’organisation de l’entreprise et, à ce niveau, il n’y a, en effet, nul besoin de recourir à un accord de branche. Cependant, pour une bonne lisibilité des rapports sociaux dans les entreprises de la branche, il est souhaitable que sur certaines problématiques un cadre général minimal soit fixé par la branche afin d’éviter cacophonies et dérives.

P.M. Le rôle des partenaires sociaux sera-t-il affaibli ?

D.B. Les branches pourront se saisir de sujets pour donner un cadre général à la relation de travail. Je ne doute pas que les partenaires sociaux de la pharmacie sauront s’emparer des sujets, pour lesquels l’éclatement des entreprises de la branche, qui restent dans leur immense majorité des TPE, risque d’être plus un frein qu’un facteur moteur.

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