Créer de l’énergie collective dans l’équipe

A l’officine, la dimension d’équipe est cruciale. «   La connexion et l’empathie qui peut exister entre les collaborateurs sont ressenties par les clients   », observe Jean-Marc Parizet, dirigeant de Samyodis, société de coaching en développement personnel et professionnel. Cependant, cette alchimie qui crée une énergie collective «   s’inscrit dans la durée à partir d’une analyse par le titulaire des comportements et relations des collaborateurs   », avertit Marc-Henri Laissus, consultant chez Atomos Conseil. Cette mise à plat aboutit à des actions pour «   que chacun puisse se sentir responsable de la réussite qualitative et quantitative de tous   », résume Jean-Marc Parizet. Le titulaire doit identifier des valeurs communes à exprimer dans des axes stratégiques. Par exemple, fidélisation des clients, développement de telle spécialité, etc. L’énergie collective peut aussi être canalisée vers des objectifs plus ponctuels, comme «   la saisonnalité, avec l’accent mis sur telle gamme de produits ou telle prestation   », suggère-t-il.

Faire la place au travail commun

En termes d’organisation du travail, il faut dépasser une stricte vision « métier » pour davantage déléguer et associer les salariés aux décisions, «   gage de motivation et de reconnaissance   », selon Marc-Henri Laissus. Tout en créant des occasions de travailler ensemble, au-delà des indispensables réunions d’équipe. «   Des formules plus conviviales, comme une pizza party, par exemple, sont le prétexte pour faire émerger de nouvelles idées   », suggère l’expert. Au titulaire de favoriser aussi les relations transversales au sein de l’équipe. «   Mettre en place des binômes de travail tournants – tous les six mois, par exemple -, accroît la performance individuelle et collective et renforce le sentiment d’appartenance   », assure Jean-Marc Parizet.

Autre impératif : soigner sa propre relation à l’équipe. «   Il est important de fêter, par un pot ou une sortie, les événements marquants de la vie de l’officine, qu’il s’agisse de l’arrivée d’un robot, d’un réagencement, d’un succès commercial. C’est une façon de créer des souvenirs communs   », souligne Jean-Marc Parizet. Il est bienvenu de ponctuer régulièrement l’activité par un rite (pot ou repas) pour marquer l’accueil d’un nouveau collaborateur, un départ en vacances, le point hebdomadaire du vendredi, etc. Enfin, «   n’oubliez pas que le manager donne le ton de l’énergie du groupe. C’est donc à lui de cultiver au quotidien l’enthousiasme, plutôt que la plainte et la morosité », conclut Marc-Henri Laissus. 

REBONDIR APRÈS UN DÉPART

– Communiquer auprès des salariés et donner un sens rassembleur aux événements perturbateurs (une démission liée à une cause interne) ou en cas d’incident ;
– Un débrief collectif doit permettre de revenir sur l’événement de manière positive en trouvant des solutions pour éviter qu’il ne se reproduise ;
– Eviter le piège de la communication triangulaire, soit le fait de parler d’un membre de l’équipe à un autre, en l’absence du premier.