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Comment rebondissent les reçus-collés au concours
Echec cuisant ou prévisible… vous êtes ajourné pour la seconde fois au concours de pharmacie. Lot de consolation : vous avez obtenu la moyenne et vous faites donc partie des « reçus-collés ». Si les portes accédant au diplôme de pharmacien se referment à jamais, il existe en revanche de nombreuses issues de secours vous permettant d’exercer dans le domaine pharmaceutique. Témoignages.
Collé. Le verdict est sans appel. Passé la douche froide (voire glacée) des résultats, il faut savoir tirer parti de vos notes honorables et envisager le plus rapidement possible une autre formation. Les « reçus-collés » peuvent être admis en deuxième année de DEUG des sciences de la vie dans de nombreuses facultés. Mais les systèmes des passerelles sont spécifiques à chaque université.
Exclue définitivement du concours en 1995, Carine Bac a pu intégrer un DEUG B et poursuivre en licence et maîtrise de chimie analytique. « J’ai toujours voulu travailler dans l’industrie pharmaceutique, il me fallait alors un diplôme supplémentaire à la maîtrise pour vraiment me spécialiser », rapporte-t-elle. Elle choisit alors le DESS de contrôle des médicaments à Châtenay-Malabry et acquiert une compétence dans le domaine réglementaire via son stage. Une spécialisation supplémentaire à sa formation initiale de chimiste qui lui a permis de décrocher son premier job. Aujourd’hui assistante contrôle qualité, elle succède à un pharmacien à la tête d’une équipe de vingt personnes. Un beau pied de nez au destin, même si elle reconnaît que trouver un emploi n’a pas été facile.
Orientation en DEUG de biologie également pour Agnès Oyarsabal qui a dû passer des tests pour accéder directement en deuxième année à Dijon. Ses motivations : décrocher un DEUG pour postuler dans une école d’ingénieur agroalimentaire. C’est chose faite puisqu’elle fut acceptée à Lille à la rentrée 2002. Son avenir professionnel se concrétise désormais.
Sandrine Gricourt, complètement désorientée à l’annonce de son échec (elle voulait être pharmacienne depuis l’âge de dix ans), a choisi le DEUST Propharcos de Besançon : « Je ne le regrette pas. L’intérêt de la formation tient à ses stages, rapporte-t-elle. Les expériences en entreprise m’ont vite permis d’acquérir une certaine maturité. » Son stage de deuxième année chez Servier terminé, le laboratoire lui a proposé un poste de technicienne en assurance qualité. « Je travaille en amont du pharmacien afin de valider la qualité des lots. » Fonctions identiques pour Brigitte Varin (Besins International), diplômée du DEUST de Limoges en contrôle et analyse. « La polyvalence de la formation m’a permis de monnayer son profil qualité », raconte cette technicienne passionnée par son métier.
Le même DEUST a propulsé Jérôme Bélangeon dans l’industrie en tant que technicien chimiste. Mais ce « recalé de justesse » au concours a poursuivi ses études en préparant un DEST (diplôme d’enseignement supérieur technique) en génie analytique, dans le cadre des formations continues proposées par le CNAM. Trois ans de cours du soir mais pas de quoi le décourager ! Il intègre ensuite le DESS « Qualité » de la faculté de Strasbourg, toujours en formation continue (une semaine par mois), le reste du temps étant consacré à ses fonctions de technicien analytique (Skye Pharma). Un CV hors du commun qui devrait le mener jusqu’au poste de responsable qualité dans le développement.
Un ingénieur parmi les pharmaciens
Autre possibilité après un DEUST : les MST (maîtrises de sciences et techniques). Ainsi, après son stage de sept mois en réglementaire lors de sa deuxième année de DEUST Propharcos, Virginie Piguet a eu envie d’en savoir plus. Elle a donc postulé pour la MST « Assurance qualité des produits pharmaceutiques, cosmétiques et diététiques » (Châtenay). Aujourd’hui en fin de première année, elle n’exclut pas la possibilité de terminer son cursus par un DESS.
« Tout s’écroule… », se rappelle Benoît Leboulanger. Attiré par la chimie, il choisit alors la formation proposée par l’école de biologie industrielle (EBI) de Cergy-Pontoise : « J’avais besoin d’un encadrement », se justifie-t-il. Ses deux années de concours n’ont pas été perdues pour autant. « J’ai passé des examens d’équivalence sur plusieurs matières notamment en génétique et biologie cellulaire. Ainsi j’ai pu être dispensé d’une année de formation sur cinq. » Son diplôme d’ingénieur en poche, il se présente au DEA de pharmacotechnie à Châtenay. « Il me manquait le côté innovation galénique pour me perfectionner en recherche et développement. » Son admission au DEA (sur dossier et concours) fait de lui un ingénieur parmi des pharmaciens. « Une certaine revanche personnelle », lâche-t-il. Mais son parcours atypique ne va pas s’arrêter là ! Séduit par son stage de DESS en pharmacie galénique à Genève, il a décidé de transformer cette courte expérience en doctorat . Et après la thèse? « Je souhaiterais prendre la direction d’un service de développement pharmaceutique mais je ne renonce pas totalement à la possibilité d’une carrière universitaire. » Rendez-vous en 2003…
Quelques pistes…
Devenir cadre scientifique dans l’industrie (ingénieur qualité, responsable de recherche clinique…)
Les instituts universitaires professionnels (IUP) préparent à la maîtrise en ingénierie de la santé en trois ans. La sélection se fait sur dossier et entretien.
Les différents IUP en ingénierie de la santé : ILIS (Institut lillois d’ingénierie de la santé) : 03 20 62 68 95, IUP de Montpellier : 04 67 54 80 15, Angers : 02 41 22 66 00, Nancy : 03 83 59 27 60, IUP « Technologies et méthodologies médicales » de Toulouse-III : 05 61 55 66 00, IUP « Economie et gestion des organisations de santé » de Marseille : 04 91 32 43 31.
Devenir technicien dans l’industrie pharmaceutique
Les DEUST : les diplômes d’Etat universitaires scientifiques et techniques acceptent les étudiants sur dossier et entretien. La formation se déroule sur deux ans et est avant tout professionnelle (stages à l’appui).
– DEUST « Production et qualité dans les industries pharmaceutiques, biomédicales, cosmétologiques et diététiques », Aix-Marseille-II : 04 91 83 55 48 , responsables : Pr Reynier et Dr Prinderre. Les reçus-collés entrent directement en deuxième année, leur cursus ne dure donc qu’une seule année.
– DEUST de technicien en pharmacie industrielle, Clermont-Ferrand : 04 73 17 79 34.
– DEUST de technicien de laboratoire de contrôle et de mise au point analytique pour l’industrie pharmaceutique, Limoges, 05 55 43 58 58, responsable : M. Dreyfus.
– DEUST « Production pour l’industrie pharmaceutique et cosmétique » (Propharcos), Besançon, 03 81 66 55 57, responsable : Pr Chaumont. La formation accepte aussi les étudiants n’ayant pas eu la moyenne au concours.
L’Institut du médicament de Tours prépare en une année au diplôme de technicien supérieur en pharmacie industrielle. L’équipement des locaux met directement les étudiants en situation professionnelle. Renseignements au 02 47 71 37 13 ou au 01 53 63 37 37 (antenne de Paris).
Devenir délégué médical
Au total, 19 universités et 30 écoles privées préparent au diplôme de visiteur médical. La formation universitaire comporte des DU et des DEUST. Dans le privé, les frais d’enseignement vont de 3 000 à 4 100 euros. La liste des formations est disponible sur le site du comité professionnel national de la visite médicale (http://www.cpnvm.com).
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