Claude Japhet tonne et donne le « la »

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Publié le 23 janvier 2010
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L’UNPF a commencé l’année en fanfare. Lors d’une réunion organisée le 19 janvier, son président, Claude Japhet, a poussé selon ses propres termes plusieurs coups de gueule. Et tout particulièrement contre la version 1.40 de SESAM-Vitale. « J’en ai assez que le réseau paie de façon individuelle et collective des changements de normes imposés par l’administration. Le poste de travail appartient au professionnel, c’est un outil pour améliorer son exercice et non pour améliorer la gestion des autres. » Traduction : l’UNPF demande une revalorisation immédiate de l’indemnité perçue pour les feuilles de soins électroniques transmises par les officines déjà passées au logiciel en version 1.40, d’autant que, comme le rappelle Claude Japhet, « la codification à 13 caractères nous oblige à passer en 1,40 ». « Au lieu de cela, s’insurge-t-il, l’Assurance maladie attend le passage des pharmacies précurseurs pour procéder à la revalorisation. Injuste et pénalisant. »

« 12,5 millions nous sont passés sous le nez »

Autre indignation : l’indemnisation des gardes : « Depuis 2006, 75 euros. En regard du service apporté, c’est une aumône. Pour mémoire, une revalorisation à éventuellement 150 euros avait été promise », rappelle le président.

Petit coup de griffe aussi à l’encontre du développement professionnel continu (DPC). « J’en ai assez de ces retards permanents et organisés pour ne pas payer ce que l’on devait nous payer. Fin 2009, 12,5 millions d’euros nous sont passés sous le nez. Depuis juillet 2009, on nous demande de mettre en place ce dispositif de formation conventionnelle avec l’Assurance maladie ? Mais qu’est-ce qu’on attend pour signer ce texte ?, s’énerve-t-il. On ne peut toujours pas lancer les appels d’offres et mettre en place la formation continue. »

Claude Japhet s’oppose par ailleurs aux projets du gouvernement en matière de DPC, se révoltant contre une sorte d’étatisation du dispositif. « Ce n’est pas à un ministre de prendre un arrêté pour dire à la profession ce qu’elle doit apprendre. » Et toc.

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