Bientôt un cursus santé commun en trois ans à la faculté de Bobigny ?

Les études de médecine ne sont plus adaptées aux besoins de la population. Ce constat a été fait par les intervenants des premiers Etats généraux de la formation médicale organisés par la Conférence des doyens des facultés de médecine les 8 et 9 décembre dernier à la faculté de médecine de Paris-Nord-XIII (Bobigny). Pour enrayer la désertification médicale croissante et le manque d’engagement marqué des jeunes diplômés pour la médecine générale et pour l’exercice libéral, les doyens proposent notamment de créer un cursus d’études de santé construit sur le modèle européen licence-master-doctorat (LMD) qui regroupe l’ensemble des filières d’études de santé. Il ne s’agirait plus d’éliminer des étudiants dès la première année mais de leur donner une formation commune avant de les orienter vers la profession la plus adaptée à leurs souhaits et à leurs capacités.

Décloisonner et varier les formations

Un tel schéma permettrait selon les doyens de sortir des formations actuelles de type « tubulaire » qui cloisonnent les étudiants par discipline. Et pour prouver très vite le bien-fondé d’un tel projet, le Pr Jean-Loup Salzmann, président de la faculté de Bobigny, a annoncé qu’il allait « demander l’autorisation d’expérimenter un premier cycle de santé en trois ans. Les étudiants seront sélectionnés sur leurs notes, sur des stages et des modules hors cursus. La sélection sera ouverte aux étudiants venant des IUT ou ayant suivi des études de droit ou des humanités afin de réintroduire de la variété dans le public étudiant… ».