Au pied du mur

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Publié le 7 novembre 2009
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En ce début novembre, le monde s’apprête à célébrer les vingt ans de la chute du Mur. Pourtant, de nombreux autres murs restent encore à abattre, y compris au sein de notre profession. Tels ceux, trop nombreux, qui empêchent aujourd’hui encore les jeunes diplômés de s’installer. Refuser de prendre en compte cette réalité pourrait faire le lit de ceux qui cherchent sans relâche à saper les piliers de notre profession, à savoir le numerus clausus, le capital et le monopole. Rappelons-nous que ce sont deux pharmaciens espagnols dans l’impossibilité de s’installer qui ont porté l’affaire devant la Cour de justice des Communautés européennes. Heureusement sans dommages pour le modèle à la française. Mais, qui que l’on soit, si le mur que l’on érige n’a qu’une stricte fonction défensive, il finira forcément un jour par s’écrouler. L’heure est donc, au contraire, à la construction de ponts vers les autres professionnels de santé, et en particulier vers les médecins par trop crispés sur leurs prérogatives ! Parallèlement, il faudra pour la profession franchir un autre mur, psychologique cette fois, afin de se persuader que les pharmaciens et leurs équipes sont tout à fait compétents pour proposer à leurs patients toutes les nouvelles missions que portent en germes la loi HPST… Sortez les échelles !

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