Zone de vente : 3 budgets pour un coin enfant

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Publié le 7 octobre 2006
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Installer un coin enfant dans votre officine est un gage de sérénité pour les parents qui pourront effectuer leurs achats et écouter vos conseils en toute quiétude. Trois budgets pour choisir votre solution.

1. Moins de 150 euros : basique.

Le coin attente enfant fait partie des moindres services qu’une officine doit proposer pour répondre aux attentes de la clientèle des jeunes parents. Comptez au minimum 3 m2 en termes de place et une centaine d’euros pour ce qui est du budget. Choisissez une zone froide, suffisamment éloignée de la porte d’entrée pour rassurer les parents et éviter une sortie impromptue des bambins. L’arrière de meubles d’exposition peut permettre d’isoler ce coin pour ne pas gêner le reste des clients.

Osez la couleur. Agrémentez le dos des meubles ou des gondoles avec des affiches pour enfants. Plus cet espace sera discret, moins vous aurez à le ranger trop fréquemment. Le choix inverse peut cependant être fait : aménager un coin enfant relativement central et proche des caisses pour que les parents puissent garder un oeil sur leur progéniture. Côté mobilier, une table, au minimum deux et si possible quatre chaises, tabourets ou pouf, un tapis pour délimiter l’espace de jeu et quelques jouets d’éveil suffisent à créer un coin enfant. Soyez vigilant sur le choix du mobilier et des jeux qui doivent présenter une innocuité parfaite, être adaptés aux plus jeunes et bénéficier d’une solidité à toute épreuve. Le plus : fixer les jouets (hormis les feuilles de papier qui doivent être détachables pour permettre à l’enfant d’emporter sa réalisation) évite bien des envies et des conflits au moment du départ…

2.De 150 à 300 Euros : à chacun son espace.

Suivant la zone de chalandise, et si vous disposez d’un espace généreux, vous pouvez proposer à vos clients un coin dédié plus spécifiquement aux bébés. Là encore, l’offre peut être plus ou moins développée, allant d’un espace attente proche d’une caisse – où poussettes et landaus pourront séjourner en toute sécurité – à l’aménagement d’une mininursery avec coin change et chauffe-biberon. Attention ! hygiène et propreté doivent être irréprochables.

Un plus apprécié par les bébés : quelques mobiles fixés à une colonne dans leur espace attente. La nursery est facilement aménageable et demande très peu d’investissement pour ceux qui possèdent un rayon orthopédie ou MAD conséquent et qui ont déjà aménagé une cabine d’essayage avec point d’eau. Le lavabo pourra être partagé pour les deux activités, il restera seulement à disposer un coussin à langer à proximité et une tablette avec chauffe-biberon.

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L’achat de couche à l’unité peut aussi être proposé. Ce service est toutefois relativement contraignant pour l’équipe officinale. Côté coin attente pour les plus grands, veillez à ne pas multiplier les jouets qui risquent d’être sans arrêt éparpillés et demanderont d’autant plus de temps à être nettoyés et rangés qu’ils sont nombreux. Misez plutôt sur la qualité et le côté pédagogique des jeux proposés, avec comme impératif de pouvoir les nettoyer facilement. Pensez également aux accessoires de rangement.

3.Plus de 300 euros : déco et vidéo à l’honneur.

Un mobilier ludique, à thème, spécifique au monde des enfants, plaît autant aux petits qu’à leurs parents. Les fabricants de chambre et meubles pour enfants rivalisent d’originalité pour proposer une série complète de meubles coordonnés. Autres accessoires, plus coûteux mais très appréciés : la vidéo et les jeux interactifs. Nombre de magasins s’y sont mis. Un bon dessin animé est un outil efficace pour captiver l’attention des plus jeunes. Pensez dans ce cas à faire installer des prises de courant à proximité immédiate du coin enfants. Des prestataires de services proposent la location de tels systèmes, moins coûteux que l’achat et qui vous garantit, en plus, la maintenance.

A méditer, la mésaventure de cette officine située dans un grand centre commercial à proximité des caisses d’une grande surface. Le coin enfant en vitrine, et donc visible de l’extérieur de l’officine, s’est vite retrouvé saturé. Les mamans envoyaient leurs enfants à la pharmacie pour regarder la télévision pendant qu’elles faisaient leurs courses dans la grande surface. Le coin enfant s’étant transformé en halte-garderie !

A retenir

Installez le coin enfant loin de la porte d’entrée pour éviter les sorties intempestives des enfants et ne pas les inciter à prendre la porte automatique pour un jeu.

Veillez à la sécurité du mobilier et des jouets mis à disposition.

Assurez une hygiène irréprochable.

Accrochez les jouets pour éviter les « emprunts ».

Rangez régulièrement la zone de jeu.

Les conseils des communicants

– Bernard Deniel directeur d’Actis Nantes (groupe Média 6 Pharmacie) : « Quel que soit son budget, un coin attente enfant est toujours réalisable, il suffit de faire preuve d’un peu d’ingéniosité et de choisir une implantation proche du rayon bébé et enfant pour susciter les achats d’impulsion. Le moins onéreux se situe entre 0 et 100 Euro(s) : une table basse, un boulier, un cheval à bascule, encadrés par des gondoles, peuvent faire l’affaire. En fonction des jeux et du mobilier, un second budget irait de 100 à 300 Euro(s). On peut ensuite monter en gamme (de 300 à 1 000 Euro(s)) avec plus de matériel, notamment vidéo. Tout est affaire de budget et de souhait. Toutes les audaces sont permises. Nous avons ainsi réalisé une pièce unique : un mur d’animation ludique en Plexiglas perforé. »

– Joëlle Hermouet, Formaplus (conseil en merchandising) : « Le rayon enfant doit être une priorité dans les officines qui possèdent un potentiel clients de jeunes mamans, et le coin attente enfants est un impératif, même si, faute de place, il est parfois minimaliste car il fait partie intégrante de l’accueil… Bien communiquer sur le conseil, des prix attractifs et l’accueil permettront de fidéliser une clientèle jeune très mobile. Capter les mamans grâce aux rayons bébé et au conseil est un investissement qui permettra ensuite de les fidéliser sur d’autres rayons comme celui de la médication familiale. »