Une apothicairerie du XIIIe siècle s’installe à Clermont-Ferrand

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Publié le 22 mars 2008
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Depuis quelques semaines, la rue des Gras, l’une des plus commerçantes de Clermont-Ferrand, dans le Puy-de-Dôme, a pris des accents florentins. L’Officina Profumo Farmaceutica di Santa Maria Novella, l’une des plus anciennes apothicaireries du monde, y a ouvert une concession. Un concurrent de plus ? Pas vraiment. Cette prestigieuse officine florentine, dont les premières préparations par les frères dominicains remontent au XIIIe siècle, compte une trentaine de concessions à travers le monde, dont Paris, New York et Tokyo.

L’Eau de la Reine n’est pas une pharmacie

Pour obtenir la concession d’Officina Profumo Farmaceutica di Santa Maria Novella, Martine Serre, une passionnée des anciens produits d’apothicairerie, est allée à Florence pour convaincre ses dirigeants du potentiel commercial de la capitale auvergnate.

Mais qu’on ne s’y trompe pas, Officina Profumo Farmaceutica di Santa Maria Novella-Clermont-Ferrand est une boutique, pas une pharmacie. Martine Serre est restée fidèle à l’esprit de la vieille maison florentine. Ainsi, le pot-pourri d’herbes et de fleurs, cultivées sans pesticide sur les collines environnantes de la cité toscane, est vendu en sachets et dans des pots de céramique.

Tous les produits de la boutique de L’Eau de la Reine surfent sur le même créneau, celui de la nostalgie, comme le papier d’Arménie, à base d’encens et de myrrhe, le savon à la fleur de grenadier, les tablettes en cire pour chasser les mites ou encore le dentifrice au rhizome d’iris parfumé au clou de girofle. Comme du temps de Laurent le Magnifique. De Médi… cis.

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