LUMINO-CHOCS
L’horizontalité choisie par Beverly Fishman pour ses collages n’a rien d’équivoque ni de reposant. Les séquences de ses oeuvres, des tableaux divisés en bandes horizontales, se lisent comme autant d’informations destinées à mieux nous faire comprendre notre relation au monde. Pour nous exposer sa vision des choses, elle n’a de cesse que de troubler la nôtre.
Si les oeuvres de Beverly Fishman peuvent paraître abstraites au premier coup d’oeil, elles parleront à ceux qui ont un regard plus scientifique. Electroencéphalogrammes, tracés de toutes sortes, silhouettes de comprimés, de gélules, molécules, logos de médicaments, tout évoque sa fascination pour le progrès scientifique. Pour elle, la façon dont nous traitons notre corps est significative de l’état du monde qui nous entoure.
Exit les toiles et les pinceaux, pour être à la mesure des techniques dont elle s’inspire, Beverly Fishman utilise l’informatique et pratique une technique de collage bien particulière. Les formes, découpées au laser dans du vinyle adhésif, sont assemblées sur un fond en aluminium électrostatique poudré. A chaque fois, les couleurs percutent l’oeil, le surprennent, le trompent.
Recréer le trouble.
« Même si elles sont volontairement affirmées, mes couleurs ne sont pas statiques, elles procurent un mouvement », explique Beverly Fishman. L’apaisement n’est pas au rendez-vous, et c’est bien là l’objectif de l’artiste.
A y regarder de plus près, on constate que les spécialités qui gravitent sur les toiles de Beverly Fishman sont toutes destinées à guérir nos troubles psychiques. Même si elle se défend de condamner les médicaments, elle accuse son pays, les Etats-Unis, d’avoir une fâcheuse tendance à tout vouloir régler à grands coups de molécules. « Nous sommes bombardés par les traitements, déplore l’artiste de cinquante ans. Il faut dire que nous vivons dans un conflit permanent où la technique génère un changement constant qui lui-même génère un stress, une angoisse auxquels nous répondons par la technique, médicale cette fois. »
L’artiste lutte donc, à sa manière, contre l’aseptisation des émotions dont souffrent ses congénères. Le choc des couleurs est là pour éveiller des émotions fortes chez celui qui regarde. Le malaise, l’angoisse, le stress sont, selon Beverly Fishman, autant de moteurs pour nos existences. Sa première exposition française ne s’appelait-elle pas Ecstasy ?
Les sachets de Dana Wyse sont en vente à la boutique du Palais de Tokyo à Paris.
Les oeuvres de Beverly Fishman sont représentées à la galerie Jean-Luc et Takako Richard à Paris.
Et si vous exposiez dans votre officine ?
En tant qu’entreprise, si vous investissez dans l’art et exposez vos acquisitions, vous pouvez bénéficier d’une réduction d’impôts égale à 60 % des versements, la limite de ces versements étant fixée à 5 pour 1 000 du chiffre d’affaires, que vous soyez à l’impôt sur le revenu ou à l’impôt sur les sociétés (article 238 bis du Code général des impôts). Mais attention ! Pas question de placer les tableaux dans votre bureau puisque, en contrepartie de cette déduction, l’entreprise doit présenter l’oeuvre acquise au public.
Autre petit rappel, les oeuvres d’art (tableaux, peintures et dessins exécutés à la main, gravures, estampes, lithographies originales, statues et sculptures originales, émaux et céramiques originaux…) ne sont pas soumises à l’impôt sur la fortune.
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