Licenciements

La Pharmacie principale se trouve à 20 mètres des travaux du tramway, au centre de Mérignac. « Mais elle se trouve hors du fuseau retenu par la commission d’indemnisation, ce qui nous empêche d’être dédommagés, explique son titulaire, François Villa. Avec les trottoirs défoncés, les personnes âgées ont vite fait de se tordre les pieds et ne reviennent pas ensuite. Nous avons créé un service gratuit de premiers secours, avec pose de pansements, mais la chute de CA est sérieuse (5 à 10 %), à 1,3 million d’euros, depuis le début des travaux. » Sur les huit personnes qu’employait François Villa, il n’en reste plus que six. « Je n’ai pas renouvelé les contrats d’un assistant et d’une préparatrice, car je dois vraiment maîtriser mes frais fixes pour passer ce cap difficile », résume-t-il. « Dans un rayon de 200 mètres autour de l’officine, c’est un peu le chaos. Entre le tram et le chantier du gaz, les blocages de circulation sont devenus si nombreux que les gens se détournent du quartier », se désole aussi Colette Chauve, associée de la Pharmacie Chauve-Moumein. Si cette officinale annonce un recul d’activité de 4 %, moindre que son confrère de Mérignac, elle n’a pas les moyens de redresser la situation. o