« L’afflux de clientèle compense les contraintes »

Quand le centre commercial a ouvert, en 1982, j’ai transféré l’officine que nous avions créée, à 800 mètres de là, six ans auparavant. Cela a été la bonne surprise de ma vie professionnelle ! En un rien de temps, le chiffre d’affaires s’est développé, et nous avons embauché à tour de bras – 4 préparatrices d’un seul coup (elles sont 10 aujourd’hui, pour 4 diplômes). Je n’ai jamais regretté ce choix. D’autant qu’avec le percement d’une porte d’entrée donnant sur le parking, il y a quelques années, le passage est désormais plus important qu’à la période où l’officine était située dans un cul-de-sac. Hormis l’afflux de clientèle, le principal atout repose sur la sécurité et le gardiennage. Dans notre ancien local, nous avions subi 3 braquages en six ans. Ici, il ne nous est rien arrivé. Ce centre commercial est un bunker ! Question contraintes, le loyer est cher, de l’ordre de 500 € par mois le m², l’amplitude horaire (de 9 h à 20 h 30) nous oblige à faire travailler deux équipes. Enfin, les conditions de sécurité incendie sont draconiennes. Nous devons appliquer le même règlement que la grande surface : matériaux antifeu, paroi pour retarder l’incendie, sprinklers et extincteurs obligatoires. Résultat, la commission de sécurité passe tous les ans, et travaux de rénovation comme d’agrandissement sont soumis à autorisation et prennent plus de temps. Autre contrainte : nous devons respecter la même réglementation pour l’accueil des handicapés en fauteuil roulant que celle de la grande surface : allées larges et banque d’accueil spécifique. Enfin, la concurrence est rude avec la parapharmacie Auchan. Cela nous oblige à surveiller les prix et à nous ajuster, voire à être moins chers. Dans ce “combat”, nous avons une bonne arme, celle du conseil et de la présence continue d’un diplôme. »