comment j’ai… loué des espaces de la pharmacie à des laboratoires

Réservé aux abonnés
Publié le 17 octobre 2009
Mettre en favori

Depuis deux ans, la Pharmacie des Facultés à Montpellier loue ses têtes de gondoles et ses points chauds à des laboratoires. « Une pharmacie est un établissement de santé, mais c’est aussi un commerce avec des emplacements meilleurs que d’autres où tout le monde veut se trouver », explique Vincent Thuin, le titulaire. Pour choisir les laboratoires qui mettront en avant leurs produits dans l’officine, le pharmacien arguë, outre la notoriété de la marque, le critère financier. « C’est le prix que le propriétaire de la marque accepte de verser pour que ses produits soient bien positionnés. Des gros laboratoires refusent, des petits acceptent. » Vincent Thuin a donc fixé une grille de tarifs précise : une tête de gondole pendant trois semaines coûtera 120 Û et un comptoir 90 Û. L’officine a d’ailleurs établi un planning afin d’organiser un roulement tous les 21 jours. Le pharmacien donne ensuite aux fournisseurs un plan d’aménagement de l’officine et fait signer un contrat de location de mètres linéaires et d’emplacement. « Cela fait partie des remises arrière comme « emplacement commercial loué ». Les laboratoires s’y retrouvent car, sur les points chauds, les produits tournent deux à trois fois plus vite. » Pour convaincre les laboratoires, la pharmacie doit toutefois justifier d’un trafic important avoisinant les 700 clients par jour. « Il faut un retour sur investissement. En dessous de cette moyenne, les laboratoires estiment que l’opération a moins d’impact. » Ces derniers intègrent cette démarche dans leur budget promotion.

Publicité